samedi 3 mai 2014

Best of : 6 doom metal albums (spring 2014) !

Il y a le printemps français, mais...
Alors, autant opter pour le printemps doom.
Qu'est-ce ?
Eh bien, tout simplement, les mois de mars et avril 2014 riches en nouveautés estampillées doom metal. 
Démonstration et listing de ces petites douceurs (classées par ordre de préférence perso).
1- The Oath
Le premier méfait des sorcières germano - suédoises est une belle tuerie en matière de métal occulte et vintage avec vocaux féminins. Le label Rise Above ne s'est pas trompé en les signant. Le doom n'est pas au centre de leur propos : attention ! Seuls quelques passages peuvent être connotés ainsi. Mais l'ambiance générale et les multiples influences de qualité (Black Sabbath, Mercyful Fate, Danzig, Angel Witch... mais aussi Motörhead / Iron Maiden) ne peuvent que ravir le doomster de base assoiffé de structures à l'ancienne.


2- The Wounded Kings : "Consolatum"
Je suis un grand fan du premier album "Embrace of the narrow house" (avec la pochette originale, svp) : allez visiter mon blog "Worship Reverend Bizarre" pour plus de renseignements. Le deuxième album, je l'ai acheté mais bof : pas assez écouté, aucun souvenir. J'ai zappé le troisième (mais j'ai bien noté au passage qu'une chanteuse avait été embauchée et la géométrie du groupe bouleversée). Et voilà le quatrième : j'achète les yeux fermés car les critiques sont élogieuses. A juste titre : cet opus est excellent... Superbe célébration doom aux nombreux qualificatifs possibles (lente, lourde, majestueuse, habitée, incantatoire...). Le chant est inquiétant tout en restant assez lyrique : le cocktail idéal ! Alors, bien sûr : l'ambiance squelettique, moyenâgeuse et suintante du premier album a disparu au profit de quelque chose de plus gras et costaud. Le groupe a bien évolué. Bravo !


3- Pilgrim : "Void Worship"
Deuxième album pour les américains de Pilgrim, un groupe qui a beaucoup de mérite en célébrant la cause du true doom tout en gardant sa personnalité (l'intro, par exemple, façon musique de chambre lourde jouée à la guitare est une réelle surprise). Pas de pompage éhonté de feu Révérend Bizarre ou de Black Sabbath donc, et c'est très bien ! Bon point aussi pour le son : gras, bien équilibré, sans fioriture. On sent la Gibson SG vibrer au fil des compositions variées mais toujours respectueuses du genre. Ce disque est assurément un très bon investissement. Mais quel dommage que la pochette soit aussi laide...


4- Conan : "Blood eagle"
Le doom guerrier et barbare de Conan m'a réellement beaucoup surpris (à se demander presque si ce groupe n'aurait pas créé un sous-genre à lui tout seul). Au programme : 6 pièces monolithiques dotées d'un son addictif (gras, très GRAS), qui se développent longuement et lentement. Les riffs sont simples et martelants : ici, on enfonce des pointes dans des armures rouillées, à l'ombre d'un chant doublé en permanence qui laisse de curieuses impressions (monocorde, martial, désabusé). Au final, Conan ne fait ni du doom death, ni du true doom, ni du stoner doom mais évolue dans un trip vraiment perso qui l’emmènera peut-être très loin.


 5- Mount Salem : "Endless"
Déjà, prix spécial du jury pour la pochette : superbe. A l'intérieur, un doom psychédélique de bonne facture, avec chant féminin, attend l'auditeur. Certains passages acoustiques font un peu "western"  (c'est original) et le groupe est vraiment capable de lâcher les chiens lorsque l'électricité prend ses quartiers, avec un son chaleureux digne des seventies. Le chant est raccord avec l'ambiance générale, bien posé, mais il gagnerait à devenir plus "hanté" et à emprunter des sentiers plus variés. Cet opus, qui est apparemment la réédition améliorée d'une démo, est de toutes façons une fort bonne carte de visite. 


6- Triptykon : "Melana Chasmata"
Désolé, mais je n'accroche pas pour l'instant (ou alors très moyennement). Triptykon nous avait offert un très bon premier album, en forme de plongée abyssale dans les ténèbres, mais son successeur est beaucoup trop identique : musicalement, textuellement, graphiquement. Seul le premier titre ("Tree of suffocating souls") étonne par sa frénésie à la Slayer. Le reste est bien sûr très poisseux et ténébreux. Pris séparément, ces titres fonctionnent (je pense en particulier à "Black snow" ou à "Boleskine house"), mais au fil du disque un sentiment d'ennui s'installe peu à peu. Les ambiances sont là, mais sans surprise et servies par des riffs déjà entendus. Triptykon : un groupe en stationnaire.