dimanche 24 avril 2016

Black Aces : "Shot in the dark"

Pendant qu'AC/DC continue à vivre des heures difficiles, un jeune groupe (d'ailleurs Australien) se réalise dans un hard rock binaire typiquement AOC.
Black Aces ayant déjà passé le cap de l'EP ("Hellbound" en 2014), voici à présent le premier album, le vrai ! 
Première impression, amusante : le groupe est bien sûr sérieusement influencé par le vieux rock des antipodes (AC/DC, Rose Tattoo, The Angels...), mais c'est beaucoup Airbourne et sa fabuleuse première déflagration "Runnin' wild" que ces nouveaux venus ont eu en ligne de mire, produisant ainsi une musique juvénile et urgente.
"Shot in the dark" est un album bien produit, bien interprété et sympathique à faire tourner sur sa platine, mais il ne réalise pas le carton plein de "Runnin' wild". 
Le souci, c'est que les p'tits gars de Black Aces ont totalement la science de l'efficacité et des Gibson SG, mais pas suffisamment celle de la composition. Il faut bien des écoutes avant d'apprivoiser cet album, tant les refrains sont simplistes, en 2 ou 3 notes (rarement plus). Néanmoins, il s'apprivoise et devient même un très bon compagnon. Mais, pour cela, il faudra aussi accepter la voix du chanteur, sorte de Bon Scott (trop) souvent suraigu. C'est l'empreinte vocale du groupe et elle est originale, mais elle en fera fuir plus d'un !
Cela étant, Black Aces a bien lu son petit AC/DC illustré. Du coup, on ne pourra pas leur reprocher une certaine variété dans les approches, à défaut de riffs originaux . Par exemple, la ballade "The walls", sorte de "Night prowler" (ou encore "Motor city is burning") lourde de menaces. Rien à voir avec les brûlots speed que sont  "Back on the chain", "Rough touch", "Let it roll" ou encore "Shake the ace" (bonus track européen), qui sont tous les quatre de petites pépites. C'est d'ailleurs avec ces morceaux que j'ai définitivement trouvé la porte d'entrée de ce disque, sans négliger pour autant certains titres mid-tempo comme "Girl like you" (excellent pré-refrain en "stop & go"), "Shot in the dark" (très "mid" et donc curieusement placé en ouverture, mais aisément mémorisable), "Burnin' up the highway" (classique et efficace à la "Get it hot" de qui on sait). 
Au final, un disque attachant et authentique, qui fleure bon le denim, l'insouciance, la bière, les filles et surtout le rock n' roll.

lundi 18 avril 2016

Almanac "Tsar" : review


Victor Smolski, l'ex-guitariste de Rage, est devenu capitaine et il commande un vaisseau musical tout neuf baptisé Almanac. Première escale : "Tsar", un album long métrage fraîchement publié en mars 2016.
Sept membres à bord (dont 3 chanteurs), la participation de l’orchestre philharmonique de Barcelone et d'un chœur classique Biélorusse, au moins 3 studios différents utilisés en Allemagne (un pour la batterie, un pour la basse, un pour la guitare et les vocaux) : les chiffres (et encore j'ai simplifié) donnent le tournis.
On aurait donc pu croire que ce "Tsar" allait proposer une musique en forme de surenchère néo-classique (façon Rhapsody of Fire, par exemple). Or, à la fin de la première écoute, c'est un peu l'étonnement : ce disque est certes très ambitieux, mais le maître mot qui s'en dégage c'est surtout "heavy". De l'aveu même de Victor, dans le dvd bonus qui accompagne l'édition de "Tsar", l'objectif numéro un était surtout de produire un album de métal. C'est donc à dessein que l'accordage des guitares a été descendu d'un ton afin de les rendre plus épaisses, plus présentes. Des guitares qui sont d'ailleurs un véritable feu d'artifice. On s'était déjà aperçu, pendant son séjour dans Rage, que Victor Smolski était un virtuose. Impression confirmée ici !
Quant aux orchestrations, elles sonnent davantage épiques que baroques. Le maître d'Almanac n'est pas un transalpin : il est russe et ça s'entend. L'orchestre philharmonique est au service de la puissance que doit dégager la musique, comme en témoigne par exemple les premières mesures du tube "Self-blinded eyes". Bref, métal et classique font bon ménage, la deuxième facette ne prenant pas le pas sur la première et s'imbriquant parfaitement.
Après un "Tsar" introductif, réussi mais assez prévisible pour le style métal symphonique pratiqué ici, les morceaux défilent et offrent une grande variété d'émotions, ainsi qu'un travail assez colossal sur les mélodies. 
Des thèmes musicaux grandioses sont au programme de "Self-blinded eyes", ou encore "Children of the future". "Hands are tied" est très puissant et thrashisant, un peu au détriment de sa beauté d'ailleurs. Puis, "No more shadows", après une introduction atmosphérique et une montée en puissance à tiroirs, débouche sur un refrain scandé tout ce qu'il y a de plus heavy, qui ramène aux grandes heures de la période Rage. S'ensuit "Nevermore", un titre inattendu et moderne dont les riffs font un peu penser à la période gothique de Rotting Christ (époque "Sleep of the angels" / "Khronos") ou encore à certaines atmosphères développées chez Moonspell. Innovante autant qu'émouvante, la power ballade "Reign of madness" est une respiration bien pensée avant d'aborder le très orchestral "Flame of fate" dont le refrain constitue la conclusion idéale à cette grande fresque sur le tsarisme. 
Vivement la suite !

mercredi 13 avril 2016

Ma chronique de '77 "Nothing's gonna stop us" publiée dans Rock Hard !

Dans le courrier des lecteurs du n°163 de Rock Hard, quelle surprise : ma lettre-chronique du dernier album de '77 ! 
Elle est signée de mon pseudo YouTube : Chris Dava. 
Merci les gars !
Hail '77 !