vendredi 6 mars 2015

5 more best metal albums in 2014 !

1- Mayhem : "Esoteric warfare"
Il est possible de vivre un trip avec un disque. J'ai écouté "Esoteric warfare" seul, au crépuscule, et j'ai senti cette musique me glacer l'esprit. Avec cet album qui condense bien toutes ses périodes musicales, Mayhem sait toujours distiller une atmosphère opaque de qualité. Hélas, à force de cassures dans les riffs et d'arpèges sinistres redondants, "Esoteric Warfare" passe mal l'épreuve de l'écoute intégrale. On finit par décrocher sur la longueur.
2- Electric Wizard : "Time to die"
Un disque bruitiste et punitif. Bon cru 2014 et long parcours pour l'auditeur. Scinder l'écoute en plusieurs parties est peut-être une idée impie, mais cela permet de maintenir l'attention au top et de mieux cerner les charmes de ce cataclysme sonore. Une fois de plus, Electric Wizard nous enterre dans son magma.
3- Impaled Nazarene : "Vigorous and liberating death"
Après un "Road to the octagon" compact et méchant, Impaled Nazarene revient avec un album plus nuancé et varié (c'est arrivé souvent au cours de sa carrière). Quelques chansons mid-tempo (mais heavy) ainsi qu'une légère atténuation du style punk nucléaire au profit de riffs orientés black metal sont la signature musicale de ce "Vigorous and liberating death". Au rayon textes, on aime toujours l'insolence du combo finlandais (mention spéciale pour "Drink consultation", à consommer sans modération).
4- American Dog : "Neanderthal"
Pendant que Slash change de nana, American Dog publie un album de vrai hard rock. Le guitariste Steve Theado y démontre toute l'étendue de son talent injustement sous-estimé. Il faut dire qu'avec l'ajout d'un deuxième six-cordiste, la musique du groupe devient une véritable autoroute à soli fiévreux. Superbe pochette, qui plus est.
5- Machine Head : "Bloodstone & diamonds"
Un disque ambitieux et intelligent. De nombreux arrangements de qualité (orchestrations, guitares harmonisées, touches néo-classiques...), toujours sur une base thrash moderne. Le problème, c'est la voix de Robb Flynn. Son chant extrême est bien maîtrisé, mais les passages en voix claire ne sont pas toujours très heureux. Les bruits de respiration, en particulier, gâchent parfois la fluidité de l'écoute. 

jeudi 5 mars 2015

Dark Thrones and Black Flags review

Paru en 2008, cet album est le troisième du "Darkthrone nouveau", initié avec l'opus "The cult is alive" et délaissant le pur black metal pour privilégier une approche NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal) ou encore punk rock.
Une formule rodée : production artisanale, titres classés en face A / face B, photos de randos "Into the wild", commentaires et conseils d'écoute signés Fenriz. Le livret - très fourni - est excellent.
Musicalement, la face A est vraiment réussie. Ne serait-ce que le sublime "The winds they called the dungeon shaker" : long riff à la Marduk et un Fenriz très lyrique sur le refrain. LE TITRE de ce disque. "Hiking metal punks" marque aussi les esprits avec son écho infernal et ses chœurs en forme de joyeux bazar (l'intitulé décrit fort bien l'ambiance). Plus sérieux : "Blacksmith of the north" (mid-tempo dont le refrain possède un très bon riff), "Death of all oaths" (feeling Iron Maiden période "2 minutes to midnight) et "Norway in september" (un titre qui rappelle bien le passé black du groupe, avec un break central bien sinistre).
Face B : on retiendra surtout le fédérateur et Motörheadien "Witch ghetto" (refrain simple à entonner à l'unisson), la marche instrumentale "Dark thrones and black flags" et "Hanging out in Haiger" dont le riff de clôture est particulièrement élaboré.

     

dimanche 1 mars 2015

My 10 best metal albums in 2014 !

1- Audrey Horne : "Pure heavy"
Ces norvégiens ont réécouté leurs vieux albums de Mötley Crüe, Iron Maiden, Thin Lizzy ou encore Def Leppard, ont digéré ces influences et les ont réinjectées dans leur heavy metal moderne, bien balancé. Les refrains font mouche ("Wolf in my heart", "Out of the city", "Volcano girl", "Into the wild", "High & dry", "Boy wonder"... : que du bonheur !) et la voix de Toschie les sert de façon idéale. Un sens mélodique qui frôle la perfection.

2- Loudblast : "Burial ground"
Un creuset de riffs géniaux et de constructions aventureuses (le tortueux chemin de "A bloody oath" débouchant vers un final flamboyant, le démarrage à la "Captor of sin" de "Darkness will abide" qui cache en son centre un passage mid tempo dément...). Sans jamais se trahir, Loudblast emmène l'auditeur contempler la lumière noire. L'ombre cosmique de Pestilence (période "Spheres") ou encore de Blut Aus Nord (les chœurs décharnés de "The path") planent sur cet opus. Un titre comme "I reach the sun" et sa carcasse hispanisante en mutation nous arrache des frissons, presque des larmes...  Que d'émotions !

3- Arch Enemy : "War eternal"
Au diable le changement de chanteuse : ce disque virtuose, death et néo-classique à la fois est une grande réussite.  Mention spéciale pour les flèches symphoniques qui traversent des pièces telles que "Avalanche" ou encore le très cinématographique "Time is black" (belle intro à la Harry Potter). Avec "No more regrets" on se croirait revenu au temps de Jason Becker et Cacophony, tandis que "On and on" étonne avec son refrain à la Depeche Mode. Mais "War eternal" ou "As the pages burn" (par exemple) sont là pour commémorer le Arch Enemy classique, au top de sa forme.

4- Opeth : "Pale communion"
Ce n'est pas très compliqué : "Eternal rains will come" (titre d'ouverture à l'introduction frénétique, mais qui ensuite déploie de larges ailes) et "Faith in others" (morceau de clôture à l'émotion palpable) font partie des plus belles compos que j'ai pu découvrir en 2014.  Rien que ça ! Entre ces deux-là, vivent d'autres chansons qui dévoilent peu à peu leurs charmes, elles aussi dans cette veine rock progressif années 70 que le groupe a désormais choisie.

5- Vallenfyre : "Splinters"
C'est amusant que constater que le second album du projet death metal de Greg Mackintosh sonne beaucoup plus cru que le premier... Les guitares saturent à mort : du larsen à tous les angles et de sacrés essaims d'abeilles ! L'ambiance générale est délicieusement noirâtre et suintante, ainsi que l'illustre la pochette.  C'est addictif : on a juste envie d'y plonger et d'y replonger, chahuté par les titres death/crust old school  et englouti dans les tourneries doom (les misérables "Bereft", "Aghast" et "Splinters").

6- The Oath
Ce sera un album unique car ce groupe qui biberonnait à Mercyful Fate ou encore Black Sabbath n'est déjà plus. Mais fort de ses hymnes ("Silver and dust", "Silk road", "All must die"...), ce disque fera date.  La voix énergique et classe de Johanna, les riffs panthère noire de Linnéa : mon album culte pour 2014, et pour longtemps, c'est "The Oath".

7- Septic Flesh : "Titan"
L'alliage idéal entre métal extrême et symphonie. Pour une fois, le grand orchestre ne se retrouve pas à enjoliver des riffs : il fait partie intégrante de la composition et, à ce titre, il "agresse" lui aussi avec ses propres armes (les cuivres, les percussions, les cordes...). Une oeuvre à la maîtrise instrumentale redoutable, avec cette touche méditerranéenne unique dans la composition, comme seuls les groupes de métal grecs savent l'avoir.

8- Benighted : "Carnivore sublime"
La participation de Niklas Kvarforth qui s'étrangle avec sa ceinture sur "Spit" ressemblerait presque à un gimmick inutile. Ce disque n'a pas besoin de ça ! Un album de brutal death qui broie aussi efficacement, tout en maintenant l'attention de l'auditeur de bout en bout, c'est un exploit. Rapide, technique, agressif... et pourtant aisément mémorisable ("Experience your flesh", "Carnivore sublime", "Spit"...).  Julien Truchan est tout simplement un génie des vocaux extrêmes, le batteur est inhumain et les guitaristes s'y connaissent en structures de morceaux death / grind.  Benighted a encore repoussé ses limites. 

 9- Nashville Pussy : "Up the dosage"
Du hard rock énergisant, gras et authentique. Les paroles sont drôles, sordides (ou encore les deux à la fois !). Excellente livraison : ce "Up the dosage" se hisse au rang des meilleurs albums du groupe. Nashville Pussy : l'une des rares alternatives au grand Motörhead.

10- The Wounded Kings : "Consolamentum"
Un album chamanique, puissant, envoûtant, mystérieux. Que demander de plus ? Petit à petit, de simple soldat du doom, The Wounded Kings est en train d'en devenir l'empereur.