mercredi 30 décembre 2015

Gentlemans Pistols "Hustler's row" review : dans les ruelles du quartier Saint Wandrille (Le Pecq - France)

C'est lui, l'objet du délit...
La pochette, façon gravure de livre ancien, a la beauté du diable. Mais c'est l'une des plus réussies de l'année 2015 ! Toujours est-il qu'elle renferme un disque de hard rock 70's qui projette 45 ans en arrière. 
Quartier Saint Wandrille, le soir du 24 décembre 2015. Il fait exceptionnellement doux dans ces ruelles pentues, accrochées à un coteau de la Seine. Elles n'ont pas dû bien changer depuis 1970... Pour sa part, le son de ce "Hustler's row" parait sortir d'amplis d'époque, par l'entremise d'une console et d'un enregistreur (à bandes, bien sûr) d'époque eux aussi. Rien ne semble avoir évolué depuis Deep Purple, Led Zep et consorts. Personnellement, la grande délicatesse de cette musique (et de son traitement) me fera souvent penser à Humble Pie tout au long de l'écoute (je dis ça humblement, bien sûr).
La nuit tombe vite... L'album a démarré avec "The searcher" sur un tempo assez élevé, ce qui n'aura pas lieu si souvent pendant ces quarante-cinq minutes seventies. La chanson en appelle au bon rock n' roll et certains accords renvoient au "Middle of the road" des Pretenders. 

Je redescends vers l'église Saint Wandrille et là : blasphème ! Voilà que retentit le tube mid tempo de l'album : "Devil's advocate on call". Bref, j'ai l'avocat du diable au téléphone en m'approchant de ce lieu de culte, très fréquenté le soir du 24 décembre ! Au menu : mélodie parfaite et belles guitares à la tierce (l'un des fils rouges du disque ; en déco sur quasiment tous les titres). Je dois dire qu'au cours des toutes premières écoutes, c'est presque uniquement cette chanson que l'on retient.

Grande tradition de l'époque inspiratrice : le morceau suivant ("Time wasters") démarre par un solo de guitare, laquelle est d'ailleurs très en voix sur l'ensemble de cette composition. Cassures et changements de tempo font aussi leur apparition sur "Time wasters", et d'autres chansons suivront naturellement cette technique de composition ("Private rendez vous", "Personal fantasy wonderland", "Coz of you"). 
Après les guitares jumelles, c'est l'heure de remarquer les harmonies vocales subtiles et pas agressives pour un sou : "Devil's advocate on call", "Lady Teaser", "Dazzle drizzler". 
Dans une autre veine, "Private rendez vous" et le court "Coz of you" font plutôt référence à la NWOBHM. C'est particulièrement flagrant avec le solo maidenien du deuxième titre cité.
"Stress and confusion" est une sorte de "Baby I'm gonna leave you", qui s'emballe pourtant vers le deuxième tiers, comme sur certains albums de doom classique. Encore dans un esprit
Led Zep, la balade semi acoustique "Hustler's row" clôt les débats.  Un bon moment à l'ancienne.  

dimanche 27 décembre 2015

Black Trip : "Shadowline" review (en feuilletant un gros livre sur le meilleur du hard rock)

Ah, ça c'est étrange d'écouter un album de métal aussi vintage et pourtant tout frais sorti en 2015 ! Les influences sont évidentes... Par exemple, les nombreuses parties de guitares jumelles, qui renvoient tantôt à Thin Lizzy ("Danger", "Sceneries"), tantôt à Iron Maiden ("Over the worldly walls", "Clockworks", "The storm").
Revenons un peu sur Maiden avec ce "Clockworks" qui pourrait cousiner avec le grand "Purgatory" de l'album "KILLERS" ou encore la power balade "The storm", assez proche d'un bon vieux "Children of the damned". La comparaison est inévitable, mais il y a pire comme références ! Ces compositions ne manquent ni de classe ni de charisme et sont parfaitement exécutées. Les 2 guitaristes ont bien étudié leurs maîtres en matière de métal classique : tout est en place pour bien composer "à la manière de".
Le chanteur a une certaine urgence dans la voix et sort les tripes comme le faisait Paul Di'Anno. C'est donc à un Iron Maiden période Jurrassique que l'on fait référence ici ! La production est d'ailleurs totalement raccord : pas de son compressé et rutilant sur ce disque. C'est plutôt "raw" et dépouillé. Bref, on peut écouter Black Trip dans sa voiture sans que ronronnement du moteur fasse tache (ou double emploi) avec le son.
Black Trip a aussi payé son tribut à d'autres formations à travers ses nouvelles compos. Ces musiciens suédois s'y entendent en heavy à l'ancienne, mais toujours "so british". Par exemple, "Subvisual sleep" aurait pu trouver une place sur le disque photographié ci-dessus.
Mais réservons la palme pour le morceau-titre : "Shadowline". Arpèges délicats et originaux, bonne progression harmonique : c'est cette chanson qui m'a fait chavirer dans leur chaudron. L'ombre d'UFO plane d'ailleurs un peu au-dessus. Ici, la voix du chanteur de Black Trip me fait fortement penser à celle de John Mortimer, vocaliste instinctif du groupe Holocaust. Eh oui, nous terminons par un clin d’œil à la NWOBHM !

lundi 21 décembre 2015

30 ans : "The evening visits... and stays for years" review

Novembre 2015 : l'album phare de The Apartments ("The evening visits... and stays for years") arrive enfin chez moi, soit 30 ans après la découverte de son existence fragile (et encore trop méconnue).

L'aventure commence donc en 1985, à la lecture d'un Rock & Folk (mais lequel ? Celui de l'été avec Springsteen ou celui de septembre avec Madonna ? Je me souviens bien d'avoir possédé et lu les deux, alors...). Toujours est-il que, passionné à l'époque par la pop anglaise façon Echo & The Bunnymen, The Cure, Lloyd Cole, The Smiths ou encore Joy Division, je succombe à cette chronique décrivant la voix atypique du chanteur... et surtout à cette superbe pochette, triste à pleurer...
Et puis, plus rien. L'album est introuvable dans les bacs (est-ce que je fais bien l'effort de le chercher ?), pas d'internet en ces temps reculés...
Oubli.
Janvier 2010 : amateur de la série des "Crossroads Best-of", j'achète celui-ci. Il couvre la période 1979-1980...
Et sur la quatrième de couverture, perdu dans le patchwork des pochettes d'album, surprise : "The evening visits...". L'article est passionnant, décrivant non seulement cet album culte mais aussi le parcours-découverte du chroniqueur (Yann Giraud) qui en reste marqué à vie et cite ce disque parmi ses "dix albums préférés de tous les temps". Problème : à cet époque, le disque n'a pas été réédité et les rares exemplaires restants se négocient fort cher...
Nouvel oubli.

Mais ne nous décourageons pas car le numéro de juillet 2015 de Rock & Folk est porteur d'une nouvelle de taille (qui passerait d'ailleurs presque inaperçue au sein de cette double page) : le graal de The Apartments est réédité, avec un livret conséquent et des inédits.


Voilà : 30 ans après sa parution (octobre 1985), je le possède enfin.
FIN

samedi 7 novembre 2015

W.A.S.P : "Golgotha" review (au square de la Butte-du-Chapeau-Rouge - Paris 19ème)

Le square (ou parc, selon les entrées) de la Butte-du-Chapeau-Rouge est, comme son nom l'indique, un lieu qui monte... Association logique avec la colline du Golgotha dont le dernier W.A.S.P porte le nom !
Attention : ce square est un endroit plutôt méconnu ! Situé au nord-est de Paris, aux confins du 19ème arrondissement, il marque quasiment la limite entre la capitale et la commune du Pré-Saint-Gervais. Entre les 2 : un boulevard avec une ligne de tramway, ainsi que l'horrible périphérique. 
Étrange coïncidence : W.A.S.P était un groupe plutôt ignoré par votre serviteur avant la découverte de ce très bon album millésime 2015 ! Précédemment à cette belle rencontre, un malheureux exemplaire de "The headless chidren" dormait sur son étagère (nouvelle rassurante : il a été récemment dépoussiéré, écouté avec soin et... réhabilité).
Une chose est sûre : la production de ce disque est un modèle du genre. Chromée, rutilante, elle met les compositions en valeur puissance 10. Le son respire (pas de vilaine compression exagérée) : on peut écouter "Golgotha" en voiture, c'est dire !
Avec ses nombreux détails néo-classiques, le square de la Butte-du-Chapeau-Rouge est lui aussi délicieusement customisé. Je dis "néo-classique" en pensant aux statues, mais cet escalier monumental couvert, au cœur même du jardin (non, ce n'est pas une entrée donnant sur la rue), me ramène plutôt à une architecture communiste totalitaire !
La vue est belle et solennelle, en amont de la statue emblématique de ce square ! Quant aux 3 chansons qui introduisent l'album ("Sream", "Last runaway" et "Shotgun"), elles sortent du même moule : punchy et éclatant. D'ailleurs, elles sont quasiment enchaînées les unes aux autres, pour une efficacité maximale ! Les riffs d'intro de "Scream" (héroïque) et de "Shotgun" (il y a du "For those about to rock" dans celui-ci), l'urgence, les refrains à ancrage immédiat : tout cela est remarquable.
La statue évoquée plus haut (qui représente "Ève") est en fait le point culminant d'une fontaine monumentale. Devant celle-ci, j'écoute "Slaves of the new world order". Démarrant par de timides arpèges (une relative habitude sur cet opus), le heavy est rapidement de sortie, via une entrée en matière saccadée. Le refrain est géant, et la structure de la chanson particulièrement élaborée : nul doute que le final up-tempo et ses "Hé! Hé!" fédérera la foule lors des concert ! Tout aussi efficace, mais plus compact : "Hero of the world". De toutes les manières, chaque titre, même le plus faible ("Fallen under", sans surprise) est porté par l'empreinte vocale unique de Blackie Lawless, au timbre chevrotant, profond et éraillé, qui s'accorde à merveille avec les guitares saturées.
De retour devant l'escalier et son porche façon Allemagne de l'Est / Corée du Nord, tandis que défile "Golgotha" (la chanson). Cette pièce musicale, cousine pas si éloignée que ça du "Show must go on" de Queen, distille la grandiloquence qu'il faut devant cette curieuse architecture aux teintes brun / rouge, un peu trop monumentale... Au passage, saluons la performance du guitariste Douglas Blair, qui aura habillé tous les titres de solis remarquables, qui passent parfois le cap des 2 minutes et sans ennui !
Dans un petit recoin du square, se trouve une aire de jeux et cette statue nommée "Deux femmes et un enfant". C'est là que j'écoute la ballade "Miss you" (Doug Blair, remarquable en solo sur cette pièce grave et triste).
Sortie côté tramway et fontaine, non loin de l'hôpital Robert Debré... Je m'éloigne au son du "Eyes of my maker", morceau mid-tempo, mais aussi mi-ballade / mi-heavy (à une extrémité du square qui est mi-nature / mi-urbaine).

dimanche 1 novembre 2015

Kadavar "Berlin" review : ballade dans le quartier de la place Rhin et Danube (Paris - 19ème arrondissement)

Pour arriver place Rhin et Danube, je remonte la rue David d'Angers et je passe devant le curieux mat de la piscine Georges Hermant (un dispositif qui sert à découvrir le bassin aux beaux jours).
Par curiosité, j'observe à travers la baie vitrée la fosse de plongée. Pendant ce temps, le dernier album des allemands de Kadavar défile dans mes oreilles (groupe allemand = quartier de la place Rhin et Danube = logique n'est-ce pas ?).
Première constatation au débouché de la rue David d'Angers : cette place Rhin et Danube est toujours aussi mignonne et à l'écart de la cohue de la capitale. C'est ce qui fait son charme ! En ce qui concerne Kadavar, leur rock toujours seventies a légèrement évolué vers un format plus concis. Douze chansons sur un seul album : c'est une grande première pour les franco-allemands (le français Simon Bouteloup est désormais le bassiste officiel).
Je traverse peu à peu la place, et l'évident "Lord of the sky" ainsi que le plus lancinant "Last living dinosaur" me cueillent comme aux tout débuts du groupe. Par contre, en 4 minutes les deux propos sont ficelés et expédiés : on ne jamme plus vraiment sur ce disque.
Au métro Danube, à l'autre bout de la place, je remarque l'énergie simplissime et hard rock binaire de "Filthy illusion" de même que "Pale blue eyes", très psyché traditionnel, au cours duquel le chant suit scrupuleusement les riffs de guitare. On remarque quand même, depuis que la touche "play" a été activée, que les refrains sont mélodiquement très soignés et mis en avant (on y reviendra).
Métro Danube toujours, tandis que le dernier tiers du disque commence à s’égrainer. Mis à part l'assez tradi "Circles in my mind" (excellent refrain d'ailleurs), on rentre dans la partie la plus novatrice de l'album : "The old man" et ses couplets rappelant le "Eye of the tiger" de Survivor, le mélodique "Spanish wild rose" aux riffs et aux arpèges légers, le refrain très travaillé de "See the world...", celui connoté speed metal de "Into the night" ainsi que son final atmosphérique. Encore une fois le travail consenti sur les mélodies de ces morceaux est remarquable !
J'ai fini de traverser la place Rhin et Danube et je continue de remonter la rue David d'Angers vers le boulevard Serrurier. On appelle cet endroit le quartier d'Amérique. Il se distingue par ses villas : des voies pavées perpendiculaires aux axes de circulation, uniquement piétonnes et bordées de charmantes maisons. Nous sommes pourtant à Paris ! A l'entrée de la Villa du Danube, je savoure "Reich der Träume", une délicate reprise du Velvet qui tranche avec tout le reste. Guitares saturées absentes, arrangements stratosphériques : une fin inattendue qui permet à Kadavar de sortir de ses carcans, tout en restant délicieusement vintage.

vendredi 30 octobre 2015

The Apartments "No song, no spell, no madrigal" review (au parc des Buttes Chaumont - Paris)

Splendide parc des Buttes Chaumont : trouée verte vallonnée et romantique dans le 19ème arrondissement de Paris, un peu à l'écart de la frénésie de la capitale... A voir absolument !
The Apartments : splendide groupe australien à l'écart de la frénésie du star system, pratiquant de temps à autre (cf. les temps de gestation fort longs de chaque album) une pop / folk / new wave délicate, belle et gorgée de spleen. A écouter absolument.
The Apartments c'est en fait la créature de Peter Milton Walsh, dont la voix déchire à tous les sens du terme. Tremblante, poignante, spasmodique : elle séduit tout autant qu'elle divise voire repousse. C'est du Tom Waits, le papier de verre en moins. Un vecteur idéal pour tous les sentiments des mortes saisons. Face à ce bassin aux eaux stagnantes saupoudrées de feuilles jaunies fraîchement détachées, quelle émotion dans les écouteurs...
A l'entrée de la grotte des Buttes Chaumont avec le jazzy et fragile "Black ribbons" et sa précieuse voix féminine renvoyant la balle à Peter Milton Walsh... Contraste, peut-être, mais accord parfait et belle instrumentation.
"And now the flowers of regret, are suddenly in bloom, my love"
Phrase culte de la chanson-titre : pure réussite musicale et sentimentale.
"Twenty one" : titre hanté par bien des démons (qu'en pense ce délicat dragon du parc ?)... Le sommet mélancolique de cet album, puisque inspiré par le décès du fils de Peter Milton Walsh en 1999. 
"Please, don't say remember"
Pourtant si, sous un october sky pas si différent des "September skies" du disque (la chanson la plus "pop / folk anglaise" genre Echo & the Bunnymen), moi je me souviendrai longtemps de cette promenade romantique. Quant à ce disque, qu'il reste toujours à mon chevet.


Sur la toile :

jeudi 29 octobre 2015

Lendemain de concert : Slayer / Anthrax / Kvelertak (26 octobre 2015, Paris Zénith) review

Une nuit d'hôtel avenue Jean Jaurès, et je déambule dans le quartier dès 9 heures du matin, histoire de faire le point sur les concerts de la veille.
Devant le métro Laumière et la curieuse architecture du gymnase Jean Jaurès (à quoi sert cette colonne ??), je passe rapidement sur la prestation de Kvelertak. Désolé : arrivé en retard, achat rituel de T shirts... Bref, pas vu grand chose, mis à part que les guitaristes jouent sur des stacks Orange, ce qui est une preuve de bon goût. La musique sonne plutôt hard/heavy avec des vocaux growlés, de la part d'un chanteur-grizzly torse nu. C'est tout ce que je peux en dire !
Promeneurs et joggeurs au bord du Bassin de La Villette. C'est plutôt paisible... Tout le contraire du concert d'Anthrax ! Grand plaisir de les retrouver, notamment avec Joey Belladonna au chant (même voix malgré les années). Le son est bon et incisif, les grands classiques sont de la fête ("A.I.R", "Indians", "Madhouse", "Caught in a mosh", "Got the time", "Antisocial"...). Le bassiste historique court et s'agite comme s'il avait 20 ans, Scott Ian tourne frénétiquement sur lui-même... Aaaaah, c'est vraiment un moment musical très agréable que nous offre Anthrax, saupoudré d'une excellente communication avec le public et d'un enthousiasme sain et sauf. Hommage est rendu à Ronnie James Dio et Dimebag Darrel, dont les portraits décorent les amplis le temps d'un morceau. Et puis, les meilleurs choses ont une fin, mais on a l'impression que le groupe n'a pas envie de partir : Joey remercie et fait des vocalises a cappella, Scott prend le micro le temps d'un petit mot... Adios ! Super concert.
  Au tour de Slayer. Un grand rideau blanc masque la scène : il servira à des projections de croix inversées pendant l'intro "Delusions of saviour". Lorsque le logo Slayer apparaît enfin, le public devient dingue (forcément). Et le concert de débuter par "Repentless", tiré du dernier album en date.
Ce qui impressionne toujours avec Slayer, ce sont le son et la cohésion musicale du groupe. Ce soir, c'est comme d'habitude : un volume sonore puissant mais bien équilibré (on aurait bien envie de se baigner dedans ; c'est jouissif), une interprétation carrée. Le décor : un immense backdrop et 4 croix inversées qui flottent au-dessus des musiciens en changeant de hauteur les unes par rapport aux autres.
Les moments forts : 
- l'enchaînement "Die by the sword / Black magic" (des très vieux titres pas entendus ensemble depuis longtemps et qui rappellent le génial album "Decade of aggression"),
- la ballade malsaine "When the stillness comes" qui passe hyper bien l'épreuve du live, 
- Tom Araya récitant quelques vers de "Dead skin mask" pour présenter ce morceau,
- les soli décapants de Kerry King et son déhanché en avant-en arrière... 
Les points faibles :
- Tom Araya s'adressant peu au public, malgré un capital sympathie certain (il semble parfois ne pas trop savoir quoi nous dire, tout simplement),
- j'entendais davantage la guitare de Kerry King que celle de Gary Holt (effet "côté droit de la scène" ou sous-mixage volontaire ?),
- les membres du groupe donnent l'impression de s'ignorer les uns les autres et je n'ai pas trouvé Gary Holt au top de sa forme. Départ rapido des musiciens en fin de set (un chaleureux "Thank you for sharing time with us" de la part de Tom) . Le passage de Slayer, dans ce même Zénith (avec Megadeth) il y a quelques années, m'avait laissé une bien meilleure impression du point de vue "enthousiasme" et "entrain".

mardi 20 octobre 2015

Warning "The strength to dream" review - Au musée du fado (Lisbonne)

Au musée du fado, à Lisbonne, on voit, on écoute, on savoure et on essaye de comprendre ce style musical nostalgique qui, dit-on, contient l'âme du Portugal (ou du moins une partie)...
En fouillant dans ma discothèque, qui ne contient aucune trace de fado, j'ai essayé de trouver le disque le plus proche de cette musique (et qui pourrait m'accompagner vers ce fameux musée). Et c'est le groupe de doom métal anglais Warning qui a remporté le trophée haut la main !
Lent, triste, désincarné : le métal du combo britannique semble porter tout le malheur du monde sur ses épaules. La voix est misérable, même pas agressive. Elle chante une sorte de mélopée, sur des riffs qui se déploie longuement, avec un côté assez répétitif parfois. Derrière, il n'y a aucune fioriture : instrumentation classique (batterie / basse / guitare), mais électrique bien sûr.
Cinq chansons seulement et Warning a déployé toute l'étendue de ce qui pourrait ressembler à un fado métallique, l'aspect ibérique en moins... Ce disque devrait tout simplement être vendu à la boutique du musée, au cœur de l'Alfama !