lundi 30 novembre 2020

THE BELMONDOS - What Did We Do

Nom de groupe bien trouvé, ambiance sixties et de belles images de Paris... Que demander de plus ?

dimanche 29 novembre 2020

Thundermother : "Heat wave"

2020 : nouvel album d'AC/DC paru mais toujours pas acheté (pas de mauvaise volonté : le hasard)... Mais ça fait déjà du bien de savoir qu'ils sont là et que, à part Stevie, il n'y a pas de "remplaçants" (exit le cauchemar AWR... ouf !!). On évitera seulement les clichés (à tous les sens du terme) d'Angus qui, empêtré dans ses gimmicks visuels, essaye de faire jeune (merci la casquette)... 
L'autre événement hard rock de l'année c'est, depuis juillet, Thundermother. Ici, pas besoin de casquette : elles sont jeunes, elles sont suédoises, elles ont la niaque. Il paraît que "Heat wave" est déjà le quatrième album de ces jeunes filles très électriques ! 
Elles n'ont rien inventé, mais elles ont bien écouté, et s'y connaissent pour faire parler la poudre, en utilisant astucieusement des angles de tir variés. On croisera donc, sans surprise, l'héritage AC/DC : bluesy à la "Gone shootin" sur "Back in '76", ou plus moderne ("For those...","Thunderstruck", "Hard as a rock"...) avec "Free ourselves" et "Heat wave". Sans surprise non plus, des concentrés de rage juvénile : "Dog from hell" (façon Airbourne), l'excellent et speed "Into the mud" qui traite des festivals boueux d'antan (pour le riffing frénétique, cherchez plutôt du côté de Rose Tattoo). Et ce n'est pas fini : une ballade qui s'embourbe un peu mais qui a le mérite de calmer le jeu ("Sleep"), un "Mexico" qui a emprunté de bons piments et d'excellents principes à ZZ Top, et un "Purple sky" assez Woodstock psychédélique. 
D'ailleurs, en parlant de Woodstock, n'oublions pas la voix de la chanteuse Guernica Mancini qui survole le tout, de la même manière que Janis Joplin avait survolé le mythique festival de 1969... 



 

dimanche 15 novembre 2020

Marienthal : "Prohibition"

 
En rééditant "Prohibition", le label No Remorse a mis fin à plus de 30 ans de traque et d'achat de cet album à des tarifs... prohibitifs ! (jeu de mots)
Pressé en 1985 à 500 exemplaires, "Prohibition" est considéré comme un des meilleurs disques autoproduits du hard français. Les auteurs : Marienthal, un groupe de Rouen qui, notamment, comptait dans ses rangs le guitariste / chanteur Patrick Maineult (par la suite plus connu sous le pseudo Pat O'May).
C'est vrai que ce "petit album" (30 minutes) chanté en anglais est bon et attachant. Du hard / heavy mélodique, classe, dont les nombreuses guitares à la tierce conduisent un peu vers l'esprit de Thin Lizzy (particulièrement présent sur le titre "Dickies riot"). Et on n'oublie pas d'être efficace en balançant des chansons légèrement plus teintées "garage rock" ("Open your legs", "Fuckin' car waltz"), qui ratissent au niveau local : les collègues Rouennais fougueux des Dogs, ou encore le voisin énervé du Havre, Little Bob Story.
Jamais avares en bonus tracks, No remorse fournit aussi les 2 titres du 45T "Marienthal" de 1983, plus deux autres chansons enregistrées lors de la même session, mais finalement non retenues. Avec "Marienthal" et "Danger", nous sommes encore loin du hard bien fondé de "Prohibition" : Patrick Maineult se cherche en tant que chanteur et les deux compositions donnent dans un rock progressif / psychédélique assez maladroit et mou ("comédie musicale" sont les termes qui peuvent venir à l'esprit en écoutant ça). Dommage, d'autant que les morceaux écartés étaient beaucoup plus frondeurs : "Refuge" (longue plage solo instrumentale à la fin) et surtout "Cabale" (du pré-"Prohibition" de bonne facture). 
Mais surtout, restez bien jusqu'au bout pour le titre "Voyage" (1984), proposé ici en version démo inédite, et dont une prise live figurait sur la compilation "Rock à Rouen". Franchement, Marienthal aurait vraiment pu percer avec cette chanson drivée, belle et aérienne, totalement dans les standards des tubes rock français de l'époque (Les Innocents, Les Ablettes...).