lundi 15 février 2021

Best albums 2020

2020 : année nulle, année pourrie... Une morosité qui semble même avoir étendu son ombre  sur les sorties d'albums. Quelques nouveautés intéressantes, certes, mais en quantité plutôt restreinte ; l'occasion rêvée pour rattraper son retard en faisant l'acquisition et la découverte de "classiques" indispensables, indémodables, inaltérables. C'est pourquoi ce "Best albums 2020" ne proposera aucun classement (les albums sont présentés dans l'ordre de mes achats) et mélangera "oldies" et oeuvres fraîchement enregistrées (cf. l'année de sortie entre parenthèses).

ADX : "Bestial" (2020)
Le départ de Bétov (guitariste fondateur) aurait pu sonner le glas de cette vénérable institution heavy française... Heureusement, le sang neuf de Nicklaus (guitare) et de Julien (basse), ainsi que l'arrivée de Néogéofanatic (shred) ont fait souffler un vent frais, moderne et créatif sur ce très bon cru, qui se paye même le luxe d'être à moitié conceptuel.

Grand Funk Railroad : "Grand Funk / The red album" (1969)
Les pionniers de la "high electricity" dans un tourbillon de fuzz... Un album plus compact, plus direct, moins éclectique que son prédécesseur ("On time") ; ode quasi parfaite à la magie brute du power trio.

Kiss : "Alive!" (1975)
Un classique des classements façon "Plus grands albums de tous les temps". Egalement, l'album qui a propulsé Kiss au firmament des groupes de hard rock, après trois disques studio. Un peu trop parfait pour un enregistrement en public, ce double live retranscrit quand même très bien la fièvre des concerts de Kiss et propulse un incroyable catalogue de riffs magiques.

Iron Maiden : "The X factor" (1995)
Avec "The X factor", on pense surtout à l'arrivée de Blaze Bailey au chant. L'autre facette, c'est la production signée Steve Harris : basse proéminente, guitares écrasées dans le mix... On passe sur la première partie du disque, classique ; c'est la seconde moitié qui étonne : les circonstances donnent naissance à un Maiden plus atmosphérique, proche du Queensrÿche période "Empire" et "Promised land", porté par le timbre assez sombre de Blaze. A découvrir.

Blues Pills : "Holy Moly !" (2020)
Retour aux affaires des sorties d'album 2020 avec ce nouveau Blues Pills, sans Dorian Sorriaux à la guitare mais avec une réorientation plus rock, proche des débuts sur l'EP "Bliss" (qui est d'ailleurs réédité et fourni avec). Un très bon moment vintage.

Thundermother : "Heatwave" (2020)
Décidément, entre Blues Pills et Thundermother, la Suède nous a fourni un super été hard rock. Ici, ça décape, comme si Rose Tattoo, AC/DC, Airbourne ou encore ZZ Top se retrouvaient dans la même classe... Et ce n'est pas mixte : c'est 100% féminin ! Bravo !

Primal Fear : "Metal commando" (2020)
Inventif, chromé, racé... Il a fallu que je lise dans Metallian que l'ombre du "Jugulator" de Judas Priest n'était pas loin pour je plonge enfin dans le grand bain Primal Fear, qui bouillonne depuis treize albums... Verdict : absolutely no remorse !

Whitesnake : "Live... in the heart of the city" (1980) 
Entre blues, hard rock, jam, énergie et émotion... Un superbe témoignage live (et double) d'un Whitesnake affuté, proche de ses racines, pas encore métallisé ni américanisé.

Raven : "Metal city" (2020)
Ils ont marqué la NWOBHM, ils ont connu des hauts, des bas... et ils sont toujours là ! Un peu cartoon mais surtout heavy et frénétique, Raven fait trembler les murs de la ville avec son "athletic rock" qui devient décidément une cure de jouvence. Leur nouveau batteur a la fièvre et l'inspiration est au rendez-vous.

Phil Campbell & the Bastard Sons : "We're the bastards" (2020)
Le titre est un clin d'oeil : pour Phil Campbell c'est la vie après Motörhead ; pour le reste de la bande, il s'agit d'enfoncer le clou après "The age of absurdity", leur album de bienvenue. Bingo : son successeur est un festin hard rock, gavé de sons référentiels, de riffs, et doté de nouveaux hymnes que vous chanterez sans modération.

Joe Satriani : "Shapeshifting" (2020)
Pourtant fidèle à sa carrière depuis ses tout débuts, j'ai lâché Joe Satriani après l'album "Black swans and wormholes wizards"... En 2020, le besoin se fait soudain sentir de renouer avec les réalisations de ce maître-guitariste, doublé d'un excellent compositeur. Superbement mis en son, "Shapeshifting" fait preuve de virtuosité (forcément), d'imagination, mais aussi d'exotisme...