samedi 6 janvier 2018

Rage : "Seasons of the black"

Il y en a quand même un qui ne doit pas se sentir très à l'aise dans ses baskets : c'est Victor Smolski. Parce que depuis que le guitariste biélorusse a quitté Rage (en leur souhaitant le pire), la bande à Peavy connaît une vraie cure de jouvence...
Qu'on en juge sur pièces : 14 mois à peine après "The devil strikes again" (premier album de la nouvelle formation), nous voici avec cet inattendu  "Seasons of the black" entre les mains. Et ça va tellement bien, que ce nouveau disque est assorti d'un EP bonus consacré à Avenger (le groupe pré-Rage) : 6 titres d'époque soigneusement déterrés et réenregistrés. Bravo les p'tits gars !
Tout comme sur "The devil strikes again", le riffing est particulièrement intense : on peut nager sans problème dans les eaux troubles du thrash ("Season of the black", "Walk among the dead) ou d'un très bon heavy / speed ("Serpents in disguise", "All we know is not", certains passages de "Bloodshed in paradise"). Un bien agréable retour aux sources, exactement comme le "craignait" ce bon Smolski dont, au passage, le successeur (Marcos Rodriguez) se distingue brillamment derrière sa six cordes.
Vous connaissez Rage : attendez-vous donc, toujours, à un refrain ciselé, quel que soit l'ADN de la chanson (lourd, calme, énervé, nostalgique...). 
Il est bien possible que "Seasons of the black" soit un album plus varié que son prédécesseur, plus porté sur l'émotion. On parlait tout à l'heure de "Serpents in disguise" dans la catégorie heavy / speed, mais il faut savoir que cette chanson se termine par des arpèges et des lignes de chant tout en finesse. Il y a aussi ce "Farewell" grave et triste qui clôt autant l'album que la suite conceptuelle de quatre morceaux nommée "The tragedy of man". "Justify" (qui en fait aussi partie) est un titre heavy, mais tourné vers la lumière et aux forts penchants héroïques (on pourrait d'ailleurs le rapprocher de "Blackened karma", ce dernier, très mélodique, rappelant certaines méthodes utilisées par Blind Guardian au niveau des guitares). Dans un autre registre, "Septic bite" est un titre lent et écrasant (normal, ça parle de dinosaures). 
Mais tout est expliqué par Peavy dans le livret (la genèse de chaque chanson, sa raison d'être, son thème). Faites lui confiance : ça aussi c'est du beau travail !
Un petit mot pour finir sur le CD d'Avenger : un peu comme l'album qu'il accompagne, les six chansons sont très variées (tous les tempi sont représentés) et vraiment intéressantes. La filiation avec Rage est évidente : déjà présente cette future tradition du refrain velcro qui s'accroche aux neurones... Écrits par des adolescents qui voulaient en découdre, on pardonnera (autant que l'on appréciera) le jusqu'au boutisme naïf des textes ! 

vendredi 5 janvier 2018

Blues Pills : "Lady in gold - Live in Paris"

Le titre est plutôt bien pensé puisque 90% du contenu de "Lady in gold" (deuxième opus du groupe) parsème ce "Lady in gold - Live in Paris" (nommé avant tout en référence à la tournée qui a emmené Blues Pills à Paris en ce 30 octobre 2016).
Pour en revenir à "Lady in gold" (l'album studio), seul donc le titre "Burned out" ne faisait pas partie du tracklisting de la soirée.
"Lady in gold - Live in Paris" : la bande son de ce jeune groupe puise dans deux albums et différents  EPs (qui d'ailleurs se recoupent)... C'est mince, et pourtant il y a largement de quoi se satisfaire, avec l'impression que la plupart des morceaux font partie de notre vie depuis toujours !
La voix "Joplinienne" d'Elin Larsson mène le bal et remporte la partie. Mais la grande gagnante reste finalement la musique : chaleureuse et d'un seul bloc. Non, sur ce disque les chansons du deuxième album ne sont pas plus légères ou plus soul. Le contexte brut du live a remis la guitare électrique en avant (et, accessoirement, les pendules à l'heure).
Déçus par un "Lady in gold" pas assez hard rock, jetez-vous sur ce "Live in Paris" pour goûter à l'ADN véritable de Blues Pills.

lundi 1 janvier 2018

Ram : "Rod" (LP Stream)


Pour bien démarrer ces 365 jours...
Bonne année 2018, au son du nouvel album de Ram, en vinyle !