dimanche 1 novembre 2015

Kadavar "Berlin" review : ballade dans le quartier de la place Rhin et Danube (Paris - 19ème arrondissement)

Pour arriver place Rhin et Danube, je remonte la rue David d'Angers et je passe devant le curieux mat de la piscine Georges Hermant (un dispositif qui sert à découvrir le bassin aux beaux jours).
Par curiosité, j'observe à travers la baie vitrée la fosse de plongée. Pendant ce temps, le dernier album des allemands de Kadavar défile dans mes oreilles (groupe allemand = quartier de la place Rhin et Danube = logique n'est-ce pas ?).
Première constatation au débouché de la rue David d'Angers : cette place Rhin et Danube est toujours aussi mignonne et à l'écart de la cohue de la capitale. C'est ce qui fait son charme ! En ce qui concerne Kadavar, leur rock toujours seventies a légèrement évolué vers un format plus concis. Douze chansons sur un seul album : c'est une grande première pour les franco-allemands (le français Simon Bouteloup est désormais le bassiste officiel).
Je traverse peu à peu la place, et l'évident "Lord of the sky" ainsi que le plus lancinant "Last living dinosaur" me cueillent comme aux tout débuts du groupe. Par contre, en 4 minutes les deux propos sont ficelés et expédiés : on ne jamme plus vraiment sur ce disque.
Au métro Danube, à l'autre bout de la place, je remarque l'énergie simplissime et hard rock binaire de "Filthy illusion" de même que "Pale blue eyes", très psyché traditionnel, au cours duquel le chant suit scrupuleusement les riffs de guitare. On remarque quand même, depuis que la touche "play" a été activée, que les refrains sont mélodiquement très soignés et mis en avant (on y reviendra).
Métro Danube toujours, tandis que le dernier tiers du disque commence à s’égrainer. Mis à part l'assez tradi "Circles in my mind" (excellent refrain d'ailleurs), on rentre dans la partie la plus novatrice de l'album : "The old man" et ses couplets rappelant le "Eye of the tiger" de Survivor, le mélodique "Spanish wild rose" aux riffs et aux arpèges légers, le refrain très travaillé de "See the world...", celui connoté speed metal de "Into the night" ainsi que son final atmosphérique. Encore une fois le travail consenti sur les mélodies de ces morceaux est remarquable !
J'ai fini de traverser la place Rhin et Danube et je continue de remonter la rue David d'Angers vers le boulevard Serrurier. On appelle cet endroit le quartier d'Amérique. Il se distingue par ses villas : des voies pavées perpendiculaires aux axes de circulation, uniquement piétonnes et bordées de charmantes maisons. Nous sommes pourtant à Paris ! A l'entrée de la Villa du Danube, je savoure "Reich der Träume", une délicate reprise du Velvet qui tranche avec tout le reste. Guitares saturées absentes, arrangements stratosphériques : une fin inattendue qui permet à Kadavar de sortir de ses carcans, tout en restant délicieusement vintage.

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