jeudi 29 octobre 2015

Lendemain de concert : Slayer / Anthrax / Kvelertak (26 octobre 2015, Paris Zénith) review

Une nuit d'hôtel avenue Jean Jaurès, et je déambule dans le quartier dès 9 heures du matin, histoire de faire le point sur les concerts de la veille.
Devant le métro Laumière et la curieuse architecture du gymnase Jean Jaurès (à quoi sert cette colonne ??), je passe rapidement sur la prestation de Kvelertak. Désolé : arrivé en retard, achat rituel de T shirts... Bref, pas vu grand chose, mis à part que les guitaristes jouent sur des stacks Orange, ce qui est une preuve de bon goût. La musique sonne plutôt hard/heavy avec des vocaux growlés, de la part d'un chanteur-grizzly torse nu. C'est tout ce que je peux en dire !
Promeneurs et joggeurs au bord du Bassin de La Villette. C'est plutôt paisible... Tout le contraire du concert d'Anthrax ! Grand plaisir de les retrouver, notamment avec Joey Belladonna au chant (même voix malgré les années). Le son est bon et incisif, les grands classiques sont de la fête ("A.I.R", "Indians", "Madhouse", "Caught in a mosh", "Got the time", "Antisocial"...). Le bassiste historique court et s'agite comme s'il avait 20 ans, Scott Ian tourne frénétiquement sur lui-même... Aaaaah, c'est vraiment un moment musical très agréable que nous offre Anthrax, saupoudré d'une excellente communication avec le public et d'un enthousiasme sain et sauf. Hommage est rendu à Ronnie James Dio et Dimebag Darrel, dont les portraits décorent les amplis le temps d'un morceau. Et puis, les meilleurs choses ont une fin, mais on a l'impression que le groupe n'a pas envie de partir : Joey remercie et fait des vocalises a cappella, Scott prend le micro le temps d'un petit mot... Adios ! Super concert.
  Au tour de Slayer. Un grand rideau blanc masque la scène : il servira à des projections de croix inversées pendant l'intro "Delusions of saviour". Lorsque le logo Slayer apparaît enfin, le public devient dingue (forcément). Et le concert de débuter par "Repentless", tiré du dernier album en date.
Ce qui impressionne toujours avec Slayer, ce sont le son et la cohésion musicale du groupe. Ce soir, c'est comme d'habitude : un volume sonore puissant mais bien équilibré (on aurait bien envie de se baigner dedans ; c'est jouissif), une interprétation carrée. Le décor : un immense backdrop et 4 croix inversées qui flottent au-dessus des musiciens en changeant de hauteur les unes par rapport aux autres.
Les moments forts : 
- l'enchaînement "Die by the sword / Black magic" (des très vieux titres pas entendus ensemble depuis longtemps et qui rappellent le génial album "Decade of aggression"),
- la ballade malsaine "When the stillness comes" qui passe hyper bien l'épreuve du live, 
- Tom Araya récitant quelques vers de "Dead skin mask" pour présenter ce morceau,
- les soli décapants de Kerry King et son déhanché en avant-en arrière... 
Les points faibles :
- Tom Araya s'adressant peu au public, malgré un capital sympathie certain (il semble parfois ne pas trop savoir quoi nous dire, tout simplement),
- j'entendais davantage la guitare de Kerry King que celle de Gary Holt (effet "côté droit de la scène" ou sous-mixage volontaire ?),
- les membres du groupe donnent l'impression de s'ignorer les uns les autres et je n'ai pas trouvé Gary Holt au top de sa forme. Départ rapido des musiciens en fin de set (un chaleureux "Thank you for sharing time with us" de la part de Tom) . Le passage de Slayer, dans ce même Zénith (avec Megadeth) il y a quelques années, m'avait laissé une bien meilleure impression du point de vue "enthousiasme" et "entrain".

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