vendredi 22 août 2014

Led Zeppelin remasters : "Led Zeppelin 1" review

Les rééditions
Démarrage de la campagne de rééditions des albums de Led Zeppelin par une soirée de lancement à l'Olympia (Paris, France), le 21 mai 2014 : lieu mythique, nombreux journalistes, écoute musicale, interview de Jimmy Page... mais pas d'interprétation live ou de reformation à l'horizon.
L'idée de Jimmy Page, le seul membre du groupe semblant impliqué dans ce travail de dépoussiérage et d'archéologie musicale, est d'assortir les albums nouvellement remastérisés d'un "disque compagnon" audio : on y trouvera - en théorie - une version inédite de chaque titre connu. Au passage, saluons la qualité de la remastérisation : c'est du très beau travail (mais légèrement occulté par ces fameux "companion discs"). 
Led Zeppelin I
Mais dès "Led Zeppelin I", les ennuis commencent : les chutes de studio sont insuffisantes pour créer un "companion audio" complet et digne de nom à ce chef d'oeuvre initial (ce qui signifierait quand même que deux / trois versions inédites auraient été trouvées ??? Hum...).
Bref, Jimmy Page décide d'accompagner le premier album par l'enregistrement inédit du concert donné par le groupe à l'Olympia en octobre 1969. Des bandes retrouvées par hasard, il y a 7 ans, dans les archives d'Europe 1.
Très bon choix, il est vrai. Un peu trop de reverb mais, globalement, le son est bon (multipiste) ; et surtout, il rend justice à l'incroyable puissance sonore que le groupe déployait déjà sur scène à cette époque. 
Ne pas non plus oublier la liste des titres interprétés ce soir-là : à 2 absents près ("Baby I'm gonna leave you" et "Your time is gonna come"), le premier album est généreusement représenté. D'ailleurs, les premières mesures de "Good times bad times" servent d'entrée en matière, avant un enchaînement habile avec le sauvage "Communication Breakdown". Puis le blues prend le 
relais : la guitare se calme un peu sur "I can't quit you baby", ce qui permet au passage de s'apercevoir que chaque roulement de batterie s'apparente à un véritable coup de massue. La version fleuve de "Dazed and confused" est incontournable : elle démontre la science que pouvait déployer le groupe lors de ses jams et peut justifier à elle seule l'achat de ce disque. L'ambiance orientale de "White summer / Black mountain side" est torride à souhait et a vraiment dû arracher les oreilles du public. "How many more times" clôt les débats et renferme une curiosité : quelques gimmicks du futur "Whole lotta love" peuvent être entendus lors du break central. Finalement, ce live crée un pont entre le premier et le deuxième album : "Heartbreaker" et "Moby Dick" sont de la partie (et inutile de préciser à quel point le solo de batterie de ce dernier a déchaîné le tonnerre dans la vénérable salle de l'Olympia).

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