lundi 22 avril 2019

Billy F Gibbons : "The big bad blues"

 
Billy F Gibbons, le guitariste / chanteur de ZZ Top, joue peu de notes mais sait choisir les plus pertinentes... Sur son premier album solo ("Perfectamundo"), fidèle à sa légende, il n'en a pas joué tant que ça, mais engoncé dans une mixture latino truffée d'effets technoïdes bizarres, les raisons de cette parcimonie étaient, disons, particulières. De plus, "Perfectamundo" a autant surpris que déçu...
Aussi, c'est avec espoir que l'on voit arriver cet album au titre prometteur : "The big bad blues".
Pas sûr, à vrai dire, que le blues de mister Gibbons soit si méchant que ça, mais ce qui est certain, c'est qu'il est vraiment "BIG" ! Vous pourrez acheter ce disque rien que pour avoir sous la main un catalogue des sons de guitare les plus vintage et les plus gras qui soient. Une véritable leçon de textures chaudes et boostées.... 
Beau joueur, Billy laisse aussi une basse proéminente se tailler une belle part dans le mix. Pour en profiter, on pourra éventuellement démarrer l'écoute avec "Bring it to Jerome", géniale reprise de Bo Diddley dans laquelle le bassiste écrase tout particulièrement (mention spéciale pour "Hollywood 151" également).
Bref, on l'aura déjà compris, fort de ses quatre reprises de choix (deux de Bo Diddley et deux de Muddy Waters) et de ses compositions originales, "The big bad blues" est l'album que l'on espérait de la part de Billy Gibbons. 
Il a su concocter un track listing de rêve, où l'on croise souvent de l'harmonica, des blues lents et torrides ("Standing around crying", "Mo' slower blues"), un peu de surf music ("Crackin' up") mais aussi des pièces boogie qui nous donnent l'impression de voir arriver, dans un nuage de fumée, le mythique bolide rouge de ZZ Top ("Missin' yo' kissin'", "Rollin' and tumblin'").
Cette énergie ! Ces harmoniques qui sifflent ! 
Et puis, au-dessus de tout ça, la voix granit et pierre ponce de Billy qui, à certains moments, nous renvoie au regretté Lemmy... 
Nous sommes en 2019, et par les temps qui courent, un tel album est précieux.



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