samedi 5 septembre 2020

Iron Gypsy

Bingo !
A force de jouer les archéologues avec le catalogue No Remorse Records, on tombe sur une pépite : un contenu qui "matche" avec vos goûts les plus intimes, les plus dingos... Le fait est que du bon vieux heavy métal façon NWOBHM, ou bien "rêve américain", on ne crache pas dessus, mais on en a déjà des caisses et des étagères...
Avec Iron Gypsy (groupe originaire du Canada), on approche quelque chose de plus rare et de plus brûlant : le rock n' roll (le vrai) nourri à la high electricity, en mutation vers le heavy, avec de temps à autres une bonne dose de speed. Et à tout cela, vous ajouterez la magie primale du power trio.
Cette salutaire compilation est composée des deux seuls enregistrements studio réalisés par cet "obscur" Iron Gypsy : le EP éponyme 4 titres de 1984, et le EP 4 titres de 1988 (sobrement intitulé "Take n°2"). Curieusement, le son du premier est plus agréable à écouter que celui du second, qui sonne plus aigu et grésillant (ce qui ne nuit d'ailleurs pas à la musique). A vrai dire, les deux productions sont, au final, assez roots...
En écoutant "Iron gypsy" (l'EP), on pense à Venom ("Hell 'n' back"), à Motörhead (la double grosse caisse frénétique de "Oh, I need your lovin", le mid tempo menaçant de "For the crown" qui rappelle "Sweet revenge" ou encore "Lawman" sur l'album "Bomber"). Tout du long, cela évoque aussi un petit peu Exciter (moins les vocaux lyriques suraigus du cousin Canadien). Le quatrième titre, "Streetwize", avec ses bruitages urbains et sa basse très en avant, renvoie à une référence plus ancienne : un blues électrique, inquiétant et légèrement funky, façon "Motor city is burning" (la reprise brûlot par MC5, bien sûr).
Le second EP est légèrement différent. Produit quatre ans plus tard, avec un changement de bassiste et de batteur, il semble moins heavy et plus rock n' roll (toutes proportions gardées, "Shaker" rappelant fortement l'univers d'Accept, période "Breaker", dont Iron Gyspsy avait d'ailleurs assuré la première partie). Mais le fait est que l'on sent le groupe revenir aux fondamentaux : le boogie rock très basique de "(In a) rock n' roll band" (Status Quo es-tu là ?), les "na na na na na na na na na na na na na" un peu énervants de "Now or never", la ligne vocale des couplets de "T.A.W" tellement téléphonée que Guns n' Roses utilisera la même, quelques années plus tard, sur "Bad obsession" (à moins qu'il ne s'agisse d'un "emprunt", n'est-ce pas ?). On reste quand même sur une certaine urgence bien agréable à déguster, mais il est clair que le premier EP est plus génialement "griffu" que son successeur...





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