samedi 26 décembre 2020

Primal Fear : "Metal commando"

Treizième album pour le groupe qui a accueilli dès ses début l'exceptionnel chanteur Ralf Sheepers : vocaliste sur les 3 premiers opus de Gamma Ray, avant de se faire remercier, principalement pour avoir travaillé d'arrache pied et posé sa candidature pour intégrer Judas Priest (c'est finalement Ripper Owens qui remplacera Rob Halford le temps de deux albums...).
Treizième album donc, et premier pour moi, pauvre auditeur... Quelques chansons croisées çà et là sur des samplers, au cours de ces plus de 20 ans d'existence, mais c'est tout... Curieux car je suis pourtant un inconditionnel de la performance de Scheepers sur le premier album de Gamma Ray ("Heading for tomorrow") : cela aurait dû faire mouche depuis longtemps ! Il aura donc fallu quelques mots-clés au fil des articles et chroniques consacrés à ce "Metal commando" ("retour au métal après des errances", "retour sur Nuclear Blast", "son incisif, compact, thrash comme sur Jugulator") pour déclencher la pulsion d'achat. 
Des regrets ? Que nenni ! C'est vrai que c'est du grand heavy métal. C'est vrai que le son est explosif : il est moins sec et thrashy que sur "Jugulator" (le fameux premier album du Priest sans Halford) ; il est chromé, d'une définition exemplaire et il remplit tout l'espace... Totalement addictif !
L'influence est bien sûr Priestienne, mais pas seulement : ce métal peut aussi évoquer Helloween ("Halo"), Accept ("Raise your fists"), In Flames (le riff / chorus de "The lost and the forgotten"). Et puis, même au sein de la pure chapelle Judas Priest, on peut faire la distinction entre un versant qui sonne plutôt héroïque ("I am alive", "My name is fear"), et un autre davantage porté sur la noirceur et de la violence en germe, se rapprochant justement de "Jugulator" ("Along came the devil" et ses harmonies guitares maléfiques, "Afterlife", "The lost & the forgotten", les couplets de "My name is fear"). Sans compter d'autres éléments assurant la variété de l'album : la ballade "I will be gone" (incroyable car sans batterie et pourtant pas unplugged), et la pièce power prog de plus de 10 minutes ("Infinity"). 
Quant à Ralf Sheepers, c'est un festival vocal : aigu et puissant à la "Painkiller" (de nombreux titres, mais notamment les couplets de "Along came the devil"), beau et brillant ("I will be gone"), menaçant et un brin éraillé ("Hear me calling"). 
Rien à ajouter : une super sortie métal, en attendant le nouveau Accept début 2021 !


 

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