vendredi 2 août 2013

Pour aller plus loin autour de Mammoth Mammoth...

Une sélection musicale 
"Mammoth Mammoth-like"...
 Blue Cheer : "Vincebus Eruptum"
Ils font partie des pionniers qui ont montré que l'on pouvait faire de la musique avec de l'électricité... Un des premiers murs de fuzz de l'histoire.

 MC5 : "Kick out the jam"
Un live incandescent : des décibels, du feedback, des appels à la révolte, de la sueur....
MC5 distille un rock dur, ancré dans le blues, mais aussi tourné vers les étoiles, lors de mémorables envolées free jazz.

Motörhead : "Overkill"
Un classique indémodable du heavy rock méchant aux racines ancestrales, puisées dans le blues et le rockab'. Il y a sur ce disque des classiques sur lesquels le groupe lui-même, plus de 30 ans après sa parution, ne peut même pas envisager de faire l'impasse en concert ("Overkill", "Stay clean", "Metropolis"), et d'autres qui réintègrent la set-list de temps à autres ("Damage case", "No class", "Capricorn"...).

 Motörhead : "Bomber"
Rarement plébiscité dans les référendums, "Bomber", qui a succédé à "Overkill" quelques mois plus tard, mérite d'être réhabilité (notamment parce que c'est avec lui 
que j'ai découvert Motörhead) !
Ce frère jumeau d'Overkill bénéficie d'une production identique à celle de son glorieux aîné. A l'heure actuelle, le groupe n'interprète plus que "Bomber" (inévitable) et "Over the top" (parfois). C'est dommage parce que cet album renferme des compos variées et de bonne qualité : "Sweet revenge" (lent et menaçant), les bolides "Sharpshooter" et "Stone dead forever", "Dead man tell no tales" (excellent morceau d'ouverture), "Lawman" (mid tempo au texte sentencieux) et "Step down", la seule chanson de Motörhead sur laquelle Lemmy ne chante pas (c'est Eddie Clark qui tient le micro).

Earthride : "Taming of the demons"
Ce groupe est présenté comme la rencontre entre des Hell's Angels en plein "ride" et un concert de Black Sabbath. Le chanteur a croqué des graviers et bu tout le bourbon du Maryland. Les guitares ont fait pire. Le résultat sonore est vraiment proche de Mammoth Mammoth, avec quand même un penchant plus prononcé pour le doom.

The Mushroom River Band : "Music for the world beyond"
Là aussi on n'est pas loin du Mammouth... The Mushroom River Band, avec Spike au chant, propose un stoner rock vindicatif et gras. Un bon disque, malheureusement peu connu.

Orange Goblin : "Time travelling blues"
On ne peut pas ne pas citer Orange Goblin, ce grand activiste du stoner ! Après un premier album assez psychédélique ("Frequencies from planet ten"), le groupe recentre un peu son propos sur les motos, les filles, Motörhead... Résultat : son rock se radicalise, se purifie, suinte l'huile de vidange... mais reste cosmique, voire atmosphérique (la superbe plage instrumentale en conclusion de "Nuclear guru").

Orange Goblin : "The big black"
Dans la même veine que "Time travelling blues", mais version "Monsieur plus" : davantage de fuzz  et de rock n' roll. Les passages aériens / psychédéliques sont quasi inexistants. Le terrain a été déblayé, pour un résultat HEAVY ! Et puis, il y a sur ce disque ma chanson préférée du groupe : la très efficace "Scorpionica", qui ouvre magnifiquement les hostilités.

Bongzilla : "Gateway"
Le record de fuzz de cette sélection ! Un peu plus et c'est la ruche. 
L'obsession de Bongzilla étant l'herbe avec un grand H, on rencontrera surtout des chansons au tempo hypnotique, histoire de "triper" plus facilement. Un album qui vaut le coup, ne serait-ce que pour sa "mise en son" extrême, et qui pourrait très bien aussi figurer dans une autre sélection consacrée à Electric Wizard ("Gateway" : le cousin stoner de "Dopethrone").

Nebula : "To the center"
La pochette déjà est "Mammoth Mammoth-like" !
Et lorsque l'on écoute ce "desert stoner rock", on découvre que Nebula peut mettre la gomme très efficacement mais aussi proposer des compositions plus nuancées.
Un disque finalement pas si monolithique que l'on aurait pu le croire.

Dixie Witch : "Smoke & mirrors"
Un bon disque de "stoner rock sudiste", sans originalité mais idéal pour tailler la route.

Generous Maria : "Command of the new rock"
Encore un bon disque de stoner rock bien balancé, malgré la pochette hideuse. Bruno Bages (cf. Rock Hard : dossier stoner) avait prédit que Generous Maria, fort de ses qualités, ferait sans doute une bonne carrière, mais j'ai peur que ça ne soit pas le cas. Peut-être un certain manque de personnalité... Dommage. Injuste !

The Obsessed : "Lunar womb"
Du très bon heavy rock seventies avec Wino au chant. Souvent classé dans le doom, plus à tort qu'à raison.

Acid King : "Busse woods"
Un power trio très porté sur la drogue et qui se réclamerait davantage d'Hawkwind que de Motörhead. De fait, le son fuzze délicieusement mais le tempo reste assez lancinant. La curiosité vient du fait que la guitare et le chant sont assurés par une nana à la voix claire très inquiétante. Un disque délicieusement fiévreux et malsain.

Down : "Nola"
On appellerait ça du "southern sludge rock"... Peu importe : si Down est représenté ici, c'est sur la foi d'un heavy rock incendiaire comme on en fait peu de nos jours. Les riffs et les refrains sont astucieux, et ils ont du mérite dans un environnement aussi graisseux.

Glow : "Gone but never forgotten"
Un groupe espagnol qui livrait ici son premier album, peu virulent mais avec une excellente relecture des canons en vigueur dans les 70's.

The Sword : "Age of winters"
The Sword est devenu célèbre grâce à Metallica, je crois. Par la suite, ses productions sont devenues plus "mainstream". Mais souvenons-nous toujours que ce premier album offrait aux stonerfreaks un vrai truc d'initiés.

Sleep : "Sleep's holy mountain"
Le disque le plus inquiétant de la sélection. Sous ses apparences de heavy rock complétement fumé, "Sleep's holy mountain" est en fait beaucoup plus instable qu'il n'y paraît. On a toujours l'impression que le groupe est au bord de la rupture. Le chant limite monocorde et les riffs primitifs / hypnotiques n'arrangent rien. "Sleep's holy mountain" : du stoner extrême (d'où la parution de cet album chez Earache).

I used to fuck people like you in prison -
Where the bad boys rock
(Compilation)
On finira la sélection par cette compilation de 25 groupes qui rockent en grésillant (et qui m'a quand même coûté 14 euros sur un marché !). "The Mushroom River Band" et "Nebula" en font partie, mais on retrouve aussi Spirit Caravan, Red Aim, Abdullah, Blind Dog, Solace, Lowrider, Eternal Elysium... et d'autres trucs moins connus comme The Frankenstein Drag Queen From Planet 13 !!

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