vendredi 26 août 2016

Grave Digger "Let your heads roll - The very best of the Noise years 1984-1986"

En 2013, BMG a racheté le catalogue du célèbre label germanique des années 80 / 90. Nous sommes en 2016, et il est donc bien temps d'exhumer les pépites qui s'y trouvent, en commençant par une première série de best of (qui sera, semble-t-il, suivie par une deuxième vague, puis la réédition de quelques albums emblématiques).
Et voici donc "Let your heads roll - The very best of the Noise years 1984-1986", couvrant les quatre premiers méfaits du groupe allemand Grave Digger. Une légende du métal, et une vraie bonne affaire : 2 cd, 28 titres et un prix modique pour découvrir des disques de plus en plus difficilement trouvables.
Le premier album mythique, "Heavy metal breakdown", est plutôt bien représenté : 8 chansons, dont une relativement rare ("Shoot her down"), parue sur des EP's ou des éditions étrangères. L'occasion de s'immerger dans du vrai speed metal (la plupart des morceaux, dont le méchant "Headbanging man"), de découvrir un hymne ultime ("Heavy metal breakdown") ainsi qu'une ballade trop mielleuse ("Yesterday").
Six titres seulement pour le deuxième opus "Witch hunter". Dommage car c'est mon préféré, la faute au vinyle acheté d'occasion à l'époque chez Boulinier (Paris, quartier latin). Là encore, du speed metal à pleurer ("Witch hunter", "Get away", "Here I stand"), un titre rare ("Don't kill the children"), mais une ballade sublime cette fois-ci ("Love is a game"). Une géniale redécouverte, dominée par la voix en silex de Chris Boltendahl.  
Sur l'album suivant, "War games", le groupe reste fidèle à sa recette très heavy, mais varie le groove de ses morceaux et soigne les refrains. En somme, ce disque préfigure ce que sera le Grave Digger des années 90, puis du nouveau millénaire. Sept chansons permettent de se faire une bonne idée de cette époque (dont la célèbre "Enola Gay"). 
La compilation se termine avec 7 extraits de "Stronger than ever", l'unique album de Digger (une incarnation soft de Grave Digger). Répondant aux sirènes du marché américain ainsi qu'aux conseils de son label, le groupe avait donc gommé une partie de son nom et édulcoré son propos. Le disque s'est très mal vendu, ce qui a conduit à un split et à la fin du mariage avec Noise (reformation quatre ans plus tard, mais avec le soutien d'une autre maison de disque). Anecdotique, ce "Stronger than ever" n'en est pas moins un bon album, audacieux et sur lequel l'ADN des allemands jaillit à plusieurs reprises (le speed "Lay it on", la fin endiablée de "Don't leave me lonely"). Chris Boltendahl a bien du mal à ne pas sortir les tripes, mais il se retient sur le moderne et planant morceau-titre "Stronger than ever", digne des meilleurs titres de Saga, ou encore "Moon riders" avec sa guitare slide originale sur les couplets et son break new wave. Un peu plus de punch sur des titres hard rock mélodiques et puissants ("Wanna get close", "Stand up and rock") mais dans un contexte inhabituel et à l'originalité mesurée.
  



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