lundi 29 octobre 2018

Black Aces : "Anywhere but here"

Pas facile de creuser son trou dans le monde sans pitié des combos se réclamant de l'héritage d'AC/DC... Les australiens de Black Aces en ont fait l'expérience à l'occasion de cette troisième sortie : "Anywhere but here" est juste paru dans une indifférence quasi générale (cela a du moins été le cas en France). Aussi peu de promotion, c'en est quasiment troublant...
Toujours est-il que l'album se trouve bel et bien entre nos mains (merci l'import et la vente en ligne !) et que les écoutes sont allées bon train.
Premier constat : les Black Aces aiment toujours le rock n' roll et savent le jouer (réflexions basiques mais fondées sur le fait que l'absence de logo sur la pochette aurait pu faire penser à un virage musical drastique : il n'en est rien). En même temps, ce nouvel album se charge de nous informer que le groupe n'est pas (ou plus) un pur clone d'AC/DC. La production est trop propre et éclatante (moderne, en somme), le chanteur perce toujours aussi bien dans les aigus (rien à voir décidément ni avec Bon ni avec Brian), et la plupart des riffs ne sont pas des pompages mais plus des mises en situation, "dans l'esprit de" telle ou telle chanson de la bande à Angus. "Show me how to rock n' roll" en appelle à des titres introductifs puissants comme "For those about to rock" ou "Thunderstruck", "Where you love from" est la bonne balade façon "Rock n' roll ain't noise pollution", tandis que "Cut me loose" se présente comme le petit bolide façon 'Beating around the bush" (forte ressemblance quand même avec le riff de "This means war").
"Anywhere but here" (qui aurait bien pu s'appeler aussi "Oval motel") défile et les bonnes impressions s'accumulent. Refrains réussis ("Anywhere but here", "Where you love from", "We came for rock n' roll"), titres rampants et vicieux à souhait ("Down", "We came for rock n' roll"), incursions sur les vastes terres du rock et du blues (le boogie ZZ Topien de "Short changed"). Petit retour sur "We came for rock n' roll" qui ferme le bal, et dont le riff simplissime et les chœurs virils (on pense un peu à Anthrax sur ce point-là) frôlent le génie, ou du moins un excellent savoir faire !
Ce troisième Black Aces n'est pas l'album du siècle (la faute, notamment, à quelques titres plus "passe partout") mais confirme la bonne santé d'un jeune groupe que l'on devrait soutenir et promouvoir davantage.

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