samedi 23 mai 2020

Marduk : "Panzer division Marduk"

Un défi... Un pari un peu fou...
En 1999, les black métalleux de Marduk ont le vent en poupe et décident d'enregistrer le disque le plus violent, le plus jusqu'au boutiste possible. 
Choisissant "Reign in blood" de Slayer comme mètre étalon, le groupe suédois l'égale en durée (30 minutes et quelques secondes) mais le dépasse carrément en intensité. Sur "Panzer division Marduk", il n'y a pas de "Postmortem" ou de "Raining blood" pour souffler un peu ou varier les plaisirs... Ici, c'est la guerre totale et définitive. Les musiciens se sont transformés en soldats, en servants de canons, et leurs instruments font corps avec les nombreux samples de machines de guerre. Tout s'amalgame pour former une incroyable et impitoyable bande son des champs de bataille de la deuxième guerre mondiale.
On peut bien sûr considérer ce disque comme un exercice de style et se l'avaler d'un coup, sans respirer. Pourquoi pas ?
Dans une approche plus musicale, on remarque évidemment qu'il s'agit de notes, de rythmes, d'un gros travail de composition et d'assemblage. Malgré l'aspect très linéaire, rapide et monolithique de l'ensemble, il y a bien quelques variations. 
Par exemple, une mini mosh part dans "Baptism by fire" et "Fistfucking god's planet" pour introduire un riff transitionnel, ou encore un court passage un peu plus lent au coeur de "502" (à cette occasion, on entend même le groove de la basse). 
On peut aussi classer les morceaux : ceux qui sont très directs (genre séquences d'accords hyper speed) comme "Panzer division Marduk", ou ceux qui développent davantage les riffs typiques et assez mélodiques du black métal (on pense à la mélopée qui porte "Kaziklu bey", sur l'album "Nightwing", lorsque l'on écoute "Christraping black metal", "Fistfucking god's planet" ou encore "Blooddawn").
Des refrains ? N'allons pas jusque là... Des mots scandés et hurlés, qui ressortent un peu mieux sur certaines chansons : "Baptism by fire", "Fistfucking god's planet", et surtout "Christraping black metal" (le plus remarquable).
Un disque unique, à écouter au moins une fois dans sa vie et, qui sait, à apprécier peut-être, tant le pouvoir évocateur de cette musique est énorme (sans compter la qualité irréprochable et bluffante de l'interprétation). 

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