dimanche 5 juillet 2020

The Magpie Salute : "High water II"

Dernier quart de l'année 2019 : parution, comme prévu, du deuxième volet "High water". Seule ombre au tableau : la reformation récente des Black Crowes... Souhaitons donc que The Magpie Salute ne devienne pas une parenthèse sans lendemain. Ce serait un véritable gâchis.
Tandis que nous disposons enfin de l'oeuvre complète, une pensée s'impose : quel dommage que les panneaux du diptyque n'aient pas été fournis en une seule fois. Imaginez "Electric ladyland" en deux livraisons distinctes : aucun sens, n'est-ce pas ? 
... Ou comment susciter les comparaisons incongrues ? Eh bien, comparons (mais utilement).
La suite, la continuité, "High Water II" l'est bel et bien. On notera quand même que ce deuxième chapitre présente une tournure un peu moins acoustique. De temps en temps, l'électricité est même assez débridée (la wah wah overdrivée de "Turn it around", la fièvre de "Doesn't really matter"...). Vu à travers l'angle de son frère jumeau, cela produit un album plus homogène. Initié par le génial "Sooner or later", poursuivi par les rythmes martelés de "Gimme something" et "Leave it all behind", le très orchestré "In here", puis "A mirror" (développement pas à pas, progressif) et les titres déjà cités ci-dessus, on peut même dire que le groove est l'un des composants phares de "High Water II". Du même tonneau, on remarque la présence de chœurs judicieusement construits, qui répondent au phrasé du chanteur John Hogg ("Sooner or later", "Gimme something", "Leave it all behind"). 
Sur tout l'ensemble de "High water" (I et II), la répartition des temps forts , des surprises, des jalons est globalement irréprochable. C'est vraiment une belle oeuvre, et "High Water II" apporte logiquement son lot de petits plaisirs que l'on ne trouvait pas sur "High Water I" (l'inverse étant également vrai) : l'effet big band de "In here" (l'ombre de Springsteen, période "Darkness..." et "Born to run", s'étend un peu sur ce titre), la funk bluesy de "Doesn't really matter", la musique étrange et sinueuse de "Life is a landslide", le côté blues rural lent et légèrement vaudou du morceau de clôture ("Where is this place ?"). 
A réécouter encore et encore.
Mieux : à savourer, si possible, d'une seule traite, les deux albums à la suite !



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