mardi 4 août 2015

Punk Français review : musique pour rester jeune

Punk français : mes favoris
Bérurier Noir : "Nada"/ "Macadam massacre"... 1983. Les premiers enregistrements du groupe. L'heure n'est pas encore aux masques de clowns ou autres mises en scène burlesques. Ici, aucune pitrerie. Et franchement, ces chansons minimalistes basées sur la mort, la torture, la psychiatrie, l'enfermement, la barbarie font vraiment froid dans le dos. Peut-être le disque le plus noir produit par un groupe français. Tout ceux qui aiment que la musique assombrisse l'esprit seront servis.
Sur la toile :
Macadam massacre (full album)

Les Olivensteins : un single en 1979, quelques concerts chaotiques et puis... plus rien ! "Nada" dirait Bérurier Noir... Attention : ce disque paru en 2011 n'est surtout pas une reformation. C'est une compilation, regroupant ce fameux single ainsi que d'autres titres sauvés de la noyade (les plus "écoutables" du lot, en terme de qualité d'enregistrement). Dommage : "Pétain Darlan c'était le bon temps" ne fait pas partie du voyage, la faute, dit le livret, à une absence de version raisonnablement intelligible (internet nous démontrera plus tard le contraire). Bon, eh bien on se consolera avec "Patrick Henry est innocent" puisque c'est comme ça ! Pas la peine d'en rajouter : les Olivensteins ça provoque sec en ce qui concerne les textes... Quant à la musique, c'est un rock n' roll basique mais peu violent, et aux refrains marquants. La voix du chanteur ressemble un peu à celle de Jello Biaffra : c'est surtout elle qui confère l'étiquette punk à l'ensemble, main dans la main avec la sublime propension au chaos dont le groupe était capable !
Sur la toile (entre autres) :
Eux aussi, je les adore : les Trotskids !! Des Exploited / GBH à la française, mais avec une certain penchant "pipi caca" qui dédramatise le tout. Non, contrairement à ce que leur patronyme pourrait le laisser entendre, on n'est pas là pour se prendre le chou avec la politique. Ni avec l'hygiène d'ailleurs ("Je sens mauvais" : ma préférée !). Quant à la musique, ça bastonne sérieusement : le parallèle avec Exploited ou GBH n'était pas là pour faire joli. Les Trotskids : un vrai combo punk de la fin des années 80, et toujours en activité, sans la moindre couverture médiatique, ou presque. Ecoutez-les sur YouTube (ou achetez leurs disques qui ne sont plus édités, hélas).
PS : merci Xavier pour ton inoubliable version de "Je sens mauvais" (Paris, Lycée Fénelon, 1986).
Sur la toile (entre autres) :
Je sens mauvais
La chanson du dernier obstructeur de siphon
Gueule d'enfer
Pas de voyous dans mon bar
Allez, on termine par Tulaviok !!! Cette gaudriole a d'abord été basée sur des chansons paillardes mises à la sauce keupon. Rapidement échaudé, ou ne désirant pas pondre un "Zob zob zob" 
n°2 (leur méga hit), le groupe a un peu élargi son discours ("Skin ou keupon", "Faits comme des rats"...). En tout cas, Tulaviok (oh, le nom !!) fait du punk rock et le fait avec passion. Là encore, comme pour les Trotskids, on est dans l'underground de l'underground (il n'y a qu'à regarder des photos live du groupe, dans des salles minuscules ou dans des rades, avec les amplis posés sur des chaises). Pas le meilleur groupe punk français, mais définitivement culte. Respect.
Sur la toile (entre autres) :
Sac à gnôle




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