jeudi 28 décembre 2017

Black Country Communion : "BCCIV"

Une rapide colère de chat pour commencer : "Mais bon dieu, comme cette appellation de "super groupe" est conne !" Il n'y a sans doute aucune statistique qui pourrait en témoigner, mais le nombre d'auditeurs qui s'est fait refroidir par ce bon mot de marchands du temple doit être assez inimaginable... 
Votre serviteur en fait partie, lui qui a attendu le quatrième album de Black Country Communion pour faire abstraction des stratégies marketing et découvrir le message musical de ce combo béni des dieux.
Black Country Communion ou le retour de la formule chimique Led Zeppelin (et bonne chance, au passage, à Robert Plant pour son nouvel album solo... ).
C'est vrai qu'il y a du "Black dog" dans "Collide", du "Kashmir" dans "Sway"... Avec "The last song for my resting place", ce sont les penchants celtiques du dirigeable qui sont mis à l'honneur, parsemés de sévères relances rock dont ces vétérans avaient le secret. Tout à fait entre nous, ce "The last song for my resting place", très bien habillé, déçoit pourtant par sa longueur inutile et le côté totalement convenu de sa composition (pour les lignes de violon à l'Irlandaise, plus cliché que ça tu meurs). C'est bien le seul titre qui aura droit à un constat non positif. 
Passons et stoppons là les comparaisons avec Led Zep, faute de combustible (bon, il y aurait bien encore les riffs des couplets de "Love remains", mais le génial refrain de cette chanson, lui, ne doit rien à personne, mis à part au génie de ses compositeurs). A l'écoute de "Over my head", c'est plus au "Missionary man" de Eurythmics auquel on penserait, alors tout est déjà démontré. Pas question de réduire Black Country Communion à une sorte de rejeton de LZ : "BCCIV" est un opus de hard rock exceptionnel, avec de forts ancrages seventies et un peu de blues brûlant comme on le faisait à l'époque ("The cove"). Point. Et merci à "Awake" et son drôle de riff venu de nulle part de clore les débats...
Durant l'heure d'écoute, la prestation des musiciens est vraiment au top (c'est presque faiblard de le dire comme ça).  La production se présente comme un tapis de velours sur lequel ils n'ont plus qu'à s'asseoir et jouer. Tout cela fonctionne à merveille, mais le sommet du disque reste la voix exceptionnelle de Glenn Hugues, sans qui plein de choses ne seraient pas possibles. Il va encore tellement loin avec ses capacités vocales, que j'oserais presque dire qu'il en fait un peu trop sur certains passages ("The crow", arrachage en règle de gosier, aurait mérité plus d'apaisement).
Voilà : "BCCIV", probablement LE disque de l'année 2017.
Maintenant, excusez-moi : je pars de ce pas acheter les autres opus du groupe.



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