lundi 25 décembre 2017

Dead Lord : "Heads held high"

Entre les albums de Black Star Riders, et certaines chansons récentes disséminées par ci par là (Audrey Horne : "Out of the city" ; 77 : "Nothing's gonna stop us"), l'héritage Thin Lizzy revient en force dans nos contrées.
Nouveau témoignage de cette évidence que ce sont dans les vieux pots que l'on fabrique les meilleures confitures : Dead Lord. Ainsi donc, ce jeune combo suédois, reprend également à son compte, et à 200% depuis 2012, cette façon unique d'aborder le hard rock. 
Sur "Heads held high" (leur deuxième album), l'excellente recette d'origine irlandaise marche à plein régime, guitares jumelles en avant ! 
Mais quelques notes saturées à la tierce ne suffirait pas à étancher notre soif. Pour faire en sorte que nous sortions "Heads held high" de sa pochette, plutôt que "Jailbreak" ou encore "Chinatown", il faut faire un gros effort de composition, et en cela nous pouvons dire tout de suite que les Dead Lord sont loin d'être manchots.
Pratiquant ce disque depuis sa sortie en 2015, votre serviteur ne peut que rendre hommage à la qualité des refrains et des riffs. "Farewell", "Ruins", "Cold hearted madness", "Strained fools", "When history repeats itself" et "Don't give a damn" figurent parmi les plus évidents, soit 60% de l'album, et en se disant bien que le restant est loin d'être à jeter (comme par exemple ce "The bold move" qui démarre dans une nonchalance presque tropicale pour progressivement se radicaliser). Sur "Ruins", les parties de twin guitars sont tellement endiablées sur la fin, que l'on sort de l'univers Lizzy pour rejoindre celui de Maiden (période "Killers"). 
La voix assez grave du guitariste-chanteur Hakim Krim (toujours armé d'une Gibson SG de très bon goût) peut sembler curieuse, voire incertaine, mais il faut admettre qu'elle est tout à fait "en contexte". Le bonhomme a, de plus, la stature et la "gueule" d'un frontman : charismatique et immédiatement inoubliable.
L'interprétation est bonne, et la production vintage à souhait. Rien à redire : ce disque est de bonne facture, limite intemporel, mais beaucoup n'y verront qu'un plagiat dénué de scrupules.
Pour les autres, un futur classique ?

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