jeudi 12 avril 2018

American Dog : "Unfinished business"

On le savait déjà : à l'exacte croisée des chemins empruntés par Motörhead, Aerosmith, Rose Tattoo, le rock sudiste et quelques obscurs combos de punk, American Dog perpétue la flamme d'un hard rock séminal.
On le découvre présentement avec ce "Unfinished business" riche ('très riche) : American Dog pousse dans ses retranchements le concept d'album anniversaire (20 ans).
Trente-six titres, deux cd : quel cadeau ! Une intention qui n'a d'égale que la musique "larger than life" du groupe (ou encore l'incroyable dessin qui orne la pochette). 
Loin d'être terrassé, l'indomptable American Dog propose, sur le premier disque, une compilation de ses meilleures réalisations studio : une occasion facile de survoler la discographie du chien, d'un simple clic sur la touche "play". Au programme : du rock n' roll qui déboule à des tempi variés, de l'humour sordide, du sexe, beaucoup d'alcool et de gros mots, un peu d'acoustique ("Bullshit") et une bonne reprise de Motörhead ("Rock it", tirée du mal aimé "Another perfect day"). 
Le deuxième disque démarre avec deux titres studio inédits, spécialement enregistrés (ou gardés au frais) pour l'occasion ("Unfinished business" et "I'm offended") : du pur American Dog (pas grand chose à ajouter si ce n'est que ce "Unfinished business" squattera sans doute les futurs concerts, de la même manière qu'il s'insinue insidieusement dans nos neurones). 
S'ensuit un concert capté dans la chaleur de l'Ohio lors de la dernière tournée. Très bon son (l'énergie, on n'en causera même pas) et une sélection qui fait la part belle aux chansons de l'opus "Neanderthal" (7 titres sur 13 + "Sun won't shine" enregistré pendant le soundcheck). 
On termine avec deux chutes de l'EP "Six pack" : "Out of the sun" (deuxième reprise de Motörhead, rayon spécialiste, exhumée de l'excellent album "Sacrifice") et "Train kept a rollin'" (originellement écrite et interprétée par Tiny Bradshaw, mais que toutes les pointures du hard rock ont repris un jour, des Yardbirds à Led Zeppelin, en passant bien sûr par Aerosmith et... Motörhead !). 
Petit exploit : mise à part "Shitkikcker", aucune chanson ne fait double emploi d'un disque à l'autre. Bravo pour la sélection, la beauté du produit (tous les titres ont droit à un petit commentaire signé Michael Hannon, bassiste-chanteur), et surtout : bon anniversaire les gars !
Rendez-vous dans vingt ans pour un autre "Unfinished business"...

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