mardi 10 mars 2020

Black Sabbath : "Paranoid"

Note : cette chronique est extraite de l'ébauche d'un recueil consacré au doom métal, que j'avais commencé à écrire en 2006. Chaque album était alors disséqué sous la forme d'un "track by track", afin d'essayer d'être le plus objectif possible.
BLACK SABBATH : “Paranoid” (1970) Sanctuary
Ozzy Osbourne : voc - Tony Iommi : guit - Terry “Geezer” Butler : bass - Bill Ward : drums
42 : 07

War pigs : une intro lente, une sirène hurlante, un couplet qui planque sa lourdeur derrière un faux aspect “vieux rock n’roll groovy”, des paroles et des mélodies vocales ciselées, de nombreuses variations (solis, breaks, riffs variés et structurés...), un abonnement perpétuel à la liste des titres les plus repris... Que dire de plus sur un morceau dont l’évidence nous fait croire qu’il a toujours existé ?! 7 : 57
Paranoid : les guitaristes qui débutent peuvent imiter assez facilement les riffs de “Paranoid” ; ce morceau fait partie de la même confrérie que “Smoke on the water”, “Whole lotta
love” ou encore “Highway to hell” : simple mais intemporel, pertinent et surtout incroyablement heavy. 2 : 52
Planet Caravan : voici quand et comment Black Sabbath a ouvert la voie ou rendu hommage à tous les groupes qui, par la suite ou dans le passé, décideront ou ont décidé de mettre leur musique en orbite. Avec quelques ingrédients (des paroles cosmiques, une guitare discrète en son clair, des percussions, un peu d’électronique balbutiante sur la voix et l’accompagnement), “Planet Caravan” est une invitation au voyage. Mais qui se cache derrière le “We sailed through endless skies” introductif ou le “As we travel the universe” final, lorsque la caravane semble s’évanouir à l’horizon, nul ne le sait vraiment. Sur l’album “Far beyond
driven”, Pantera fera une reprise aussi fidèle qu'inattendue de “Planet Caravan”. 4 : 34
Iron man : on continue dans la rubrique “tube”. L’introduction avec sa guitare plongeante et la voix trafiquée d’Ozzy beuglant “Iron man” est déjà un bel appel du pied. Quant au riff qui déboule ensuite et sur lequel pivote la géniale mélodie du couplet, il se passe de commentaire.
5 : 56
Electric funeral : encore un classique du doom et du heavy en général. Comme sur “Iron man”, la guitare et la voix se suivent de près sur les couplets et sur un break central pendant lequel le tempo s’agite un peu avant de retomber. A noter : le groupe Iced Earth a effectué une reprise de ce titre. 4 : 52
Hand of doom : un morceau à tiroirs, moins évident à appréhender que ses prédécesseurs. Mais ne s’agit-il pas du premier titre de l’histoire contenant le mot “doom” ? A vérifier. 7 : 07
Rat salad : cet instrumental sert de prétexte à un bon solo de batterie. 2 : 30
Fearies wear boots : enfin, le génie créateur qui sévissait sur les cinq premiers morceaux est de retour. L’introduction de “Fearies wear boots” est géante et Tony Iommi nous fait suivre un
parcours complexe avant de parvenir à la ligne vocale du couplet. Les mélodies suscitent des coups de foudre musicaux, la structure est passionnante à suivre, et, cerise sur le gâteau, les paroles sont hilarantes. 6 : 14


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