dimanche 1 mars 2020

Toxic Holocaust : "Primal future : 2019"

C'est vraiment hallucinant de réaliser que Toxic Holocaust n'est pas un groupe mais le projet d'un seul homme (Joel Grind) qui compose, chante et joue de tous les instruments (il s'entoure de musiciens de session uniquement pour les concerts). Parce que, musicalement et conceptuellement parlant, c'est quand même franchement cohérent ! 
Après une pause de six années, Toxic Holocaust est donc de retour avec, toujours au programme, un thrash métal crossover et old school, sachant que celui-ci a un peu muté entre temps : à deux exceptions près ("Deafened by the roar" et "Controlled by fear"), exit les chansons ultra courtes d'avant, place à des formats plus étendus... 
Et forcément, place à davantage de plaisirs variés : ici, sur "Chemical warlords", un phrasé à la Cronos (Venom, période "Black metal"), là un refrain à la Sepultura (le mimétisme entre "Black out the code" et "To the wall" tiré du vieil album "Schizophrenia"), plus loin, du thrash juvénile à la Paul Baloff et Exodus ("New world beyond", "Time's edge").  De temps à autre, le côté speed débridé, hérité du punk, s'empare de la musique : sur "Deafened by the roar" et "Iron cage", on pense à Discharge, que Joel Grind cite d'ailleurs dans ses influences (ce qui n'empêche pas "Iron cage" de s'ancrer profondément dans le thrash en proposant une mosh part de grand malade). 
Mais, là où Toxic Holocaust va plus loin que d'habitude, c'est lorsqu'il ralentit le tempo et laisse se développer les riffs, cédant ainsi aux sirènes du heavy métal : "Primal future" et "Cybernetic war" (ce dernier aurait pu trouver sa place sur le "Blood of the nations" d'Accept). Quant au concept futuriste de l'album, outre les textes qui y font référence, il est habilement illustré par des synthés discrets et sporadiques : l'intro de "Primal future", quelques nappes en soutien de "New world beyond" et "Controlled by fear". 
Un bon album, dont seuls les vocaux produits à l'ancienne (avec beaucoup de reverb) pourront peut-être refroidir certains auditeurs (les non initiés aux années 90)... à moins qu'ils ne deviennent accros...


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