samedi 14 mars 2020

Nocturnus A.D. : "Paradox"

Nocturnus A.D. est la reformation de Nocturnus, menée par le batteur / chanteur et membre fondateur Mike Browning, accompagné par les membres d'After Death (son groupe post Nocturnus, d'où le A.D.). 
En 2014, le combo a proposé des concerts au cours desquels "The key" (le concept album mythique de 1990) a été interprété dans son intégralité. C'est donc en toute logique que l'on voit revenir Nocturnus en 2019, avec un cadeau inespéré : la suite de "The key" !
Cet exercice particulièrement casse gueule (demandez à Queensrÿche ce qu'ils pensent de leur "Operation mindrime 2"), Nocturnus l'a négocié de main de maître, jusque dans les codes de la pochette originale signée Dan Seagrave (ici réalisée par Timbul Cahyono).
"Paradox", digne fils de "The key", est donc porteur de tout l'ADN de Nocturnus : de la science-fiction, du death métal technique avec des claviers titulaires d'une place à part entière, du chant écorché, une production old school (pas de batterie triggée), d'incroyables et nombreux soli de guitare et de synthé lead... Quel voyage ! Tout cela s'entrecroise, avec des trouvailles, des cassures, des riffs improbables (l'auditeur a du pain sur la planche pour absorber tout ça, même si Nocturnus n'est pas aussi alambiqué qu'un Gorguts, par exemple). Mais il y a surtout, pour définir cette musique, un dénominateur commun qui tient en deux mots : "death" et "cosmique".
Ensuite, sous ces bannières, à chacun de préférer des pièces plutôt atmosphériques, qui coulent vraiment de source ("The bandar sign" et sa sublime intro électronique, "Precession of the equinoxes"), plutôt orchestrales ("Aeon of the ancient ones") ou progressives ("The return of the lost key"), ou de préférer headbanger sur des chansons directes ("Seizing the throne"), voire assez chaotiques ("Paleolithic"). Amateurs de Cacophony (le groupe défunt et virtuose de Marty Friedman et Jason Becker), avec moult tics néo-classiques et soli outranciers, vous vous rabattrez  sur l'instrumental final ("Number 9") et devriez y trouver votre compte !
Finalement, le seul vrai problème de ce disque est qu'il n'a pas bénéficié de la promo qu'il méritait, au point de passer inaperçu sur de nombreux écrans radars... Alors, tout cela étant heureusement rattrapable, qu'on se l'écoute et qu'on se le dise !


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