mercredi 19 juillet 2017

The Almighty : "Crank"

Une petite révolution que cet album paru en octobre 1994... Le dessin anarchiste anticapitaliste avec son pointillisme et sa définition moyenne façon vieux comic book. Le lettrage du logo et du titre avec ses lettres irrégulières comme découpées sur la une d'un quotidien (on a déjà vu ça sur une pochette d'un certain groupe anglais qui a embrasé l'année 1977, n'est-ce pas ?)... 
Virage punk donc, mais petite révolution seulement, attendu que The Almighty (dont "Crank" est quand même le quatrième album) a toujours flirté avec ce genre.
"Crank" : un disque volontairement concis (40 minutes seulement) et "tout à fond". Des tempi souvent soutenus voire carrément rapides (les brûlots "Crank & deceit" et "Cheat"), ou alors franchement écrasants ("Wrench", "Way beyond belief"). Les détracteurs du groupe diront que les refrains sont bâclés : c'est indéniable que sur  "Crank & deceit", "Cheat" et surtout "Move right in" on a affaire à du primitif "dans ta face" (c'est aussi ça le punk rock). Mais "The unreal thing", "Jonestown mind" ou encore "United States of apathy" feront taire les mauvaises langues : du grand art alliant bel effort de composition et efficacité décapante.
Sur "Crackdown", on retrouve même une part du côté héroïque cher au groupe, tandis que "Way beyond belief" sonne un peu "post punk" par moments. Bref, tout cela pour conclure que "Crank" est un disque certes brut, mais aussi réfléchi.
On pourra donc le ranger aux côtés de toutes ces productions qui ont vu certains combos aller jusqu'au bout de leur art (quelques exemples : Slayer avec "Reign in blood", Marduk avec "Panzer division Marduk" et même Motörhead avec "Sacrifice", sorti d'ailleurs quelques mois après Crank.

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