mercredi 12 juillet 2017

The Almighty : "Soul destruction"

En 1991, tandis que les Guns n' Roses vivent un rêve éveillé au pays du succès, on s'aperçoit que le public a vraiment besoin d'albums de hard rock virile et urgent. Et ça tombe bien : il y a notamment The Almighty pour étancher sa soif...
A cette époque, pas une seule émission consacrée au heavy sans que l'on aperçoive Ricky Warwick et sa bande écumer les festivals, guitares Gibson Les Paul Custom en avant et forte envie d'en découdre. Un groupe qui plaque des riffs à la croisée des chemins d'Aerosmith, AC / DC, Rose Tattoo, les Sex Pistols ou encore Motörhead (pour cette dernière influence, écoutez l'introductif "Crucify" et sa double grosse caisse trépidante à la "Overkill", puis savourez tous ces refrains jetés en pâture sur l'ensemble du disque : imparables recettes, il est vrai). 
Le pire c'est que même lorsque les boys sortent les guitares acoustiques, les arpèges en son clair ou même l'harmonica, ils arrivent à être vindicatifs ! C'est le cas sur les power ballades ("Bandaged knees" et "Little lost sometimes") ou encore le temps d'une intro bluesy à souhait ("Devil's toy", "What more do you want", "Hell to pay").
Et puis, il y a aussi l'Ecosse natale des membres de ce combo, une provenance qui confère à certains riffs une puissance bien héroïque (les géniales premières mesures de "Free n' easy", répétées à l'envie, l'intro de 'Praying to the red light", le refrain martelant de "Love religion"...).
Sur l'impitoyable "Loaded", qui ferme le bal, ce sont les racines punk qui sont transcendées, préfigurant ainsi la radicalisation opérée deux albums plus tard sur "Crank".
Avec sa belle pochette digne d'un salon de tatouages, ce "Soul destruction" n'a juste pas pris une ride, et rien n'interdit aussi d'aller re-regarder sur YouTube, pour le plaisir, la démarche de guerrier de Ricky Warwick sur les concerts de l'époque (ça en dit long).
Pour preuve de son côté "référentiel", l'album a été réédité en version Deluxe avec un CD bonus composé de versions edit (dispensables), la reprise de "Bodies" des Pistols, une version acoustique ("Hell to pay") et d'autres titres live ou inédits provenant sans doute de faces B de singles. 

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