dimanche 25 décembre 2016

Darkthrone : "Arctic thunder"

Acheté, écouté, mis de côté puis ressorti et, enfin, adopté.
Ce nouveau cru 2016 est le travail d'un groupe qui était parvenu à une sorte d'accomplissement sur son précédent méfait, "The underground resistance". Il a fallu réfléchir, tergiverser même, pour dépasser ce qui paraissait indépassable et on ne pourra pas reprocher à l'auditeur d'en avoir fait autant. 
Nouvelle ère donc, ce qui conduit du coup à certains réaménagements : un livret moins chargé en photographies et en commentaires que d'habitude, la fin des "recommandations" de Fenriz en matière de métal obscur et/ou old school ainsi que le fait que le gaillard ait décidé de ne pas chanter du tout sur cet opus.
C'est donc Ted "Nocturno Culto" qui tient le micro 100 % du temps, ce qui confère une indéniable unité à l'ensemble et fait dire à certains que le groupe est revenu à ses racines black métal, refermant ainsi la semi-parenthèse speed ouverte par Fenriz depuis une bonne décennie. Pas faux, sauf que Darkthrone s'est lancé en même temps dans l'exploration d'un style nouveau pour lui : le métal lent, un terme générique qui peut englober bien des choses (le doom, bien sûr, certains riffs d'intro ou de transition qui existaient chez de vieux groupes de thrash des 80's, mais aussi les parties d-beat que l'on peut entendre dans les chansons de Bathory). C'est donc cette diversité qui empêchera de dire que ce nouvel album est entièrement constitué de matériel lent, même si l'on ressent globalement une lourdeur inhabituelle...
La grosse surprise restera sans doute "Boreal fiends" qui, un peu comme Reverend Bizarre en son temps, sonne comme la rencontre entre Black Sabbath et Burzum (ces coups de cymbales lugubres du début sur un riff quasiment en son clair, tout comme l'incantation qui annonce la funeste deuxième partie). Tout aussi inattendu, "Inbred vermin" se termine en longue procession doom après avoir pourtant bien dépoté sur les deux premiers tiers... Le mid tempo "Throw me through the marshes" est aussi heavy qu'addictif, la faute à des riffs qui engluent à coup sûr et à des lignes vocales qui les accompagnent fort bien. Sur "The Wyoming distance", Fenriz célèbre sa passion pour le old thrash en démarrant son propos par un riff aux allures de mosh part, tandis qu'un lointain clin d’œil à "The thing that should not be" nous est adressé ensuite.
Plus classiques (mais sur des tempi qui sont loin de s'emballer) "Tundra leech" et "Arctic thunder" sont des réceptacles à riffs heavy intéressants, avec un petit côté héroïque en plus. 
Le black sera surtout mis à l'honneur sur "Deep lake trespass" avec son riff moderne autant qu' atmosphérique (mais quel dommage que la fin ressemble tant à celle de "Tundra leech") et surtout "Burial bliss" qui est le titre le plus rapide / frénétique du lot.




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