lundi 28 décembre 2020
Raven : "The complete Atlantic recordings"
samedi 26 décembre 2020
Primal Fear : "Metal commando"
mercredi 23 décembre 2020
lundi 21 décembre 2020
Hitchhike : "Téquila!"
samedi 19 décembre 2020
lundi 30 novembre 2020
THE BELMONDOS - What Did We Do
dimanche 29 novembre 2020
Thundermother : "Heat wave"
mardi 17 novembre 2020
dimanche 15 novembre 2020
Marienthal : "Prohibition"
lundi 9 novembre 2020
samedi 31 octobre 2020
Psychose : "Ta destruction"
Alors, qu'en est-il de cette bande de copains originaires d'un village de l'Ardèche ? Etaient-ils vraiment si "thrash & speed" que ça ? Ok, un poil de vitesse sur "Enfants martyrs"... Et en ce qui concerne l'aspect thrash, c'est clair qu'ils transcendaient souvent les limites strictes du heavy. Le "drive" d'un Metallica ou d'un Megadeth ("Au nom de dieu le père"), le groove d'un Anthrax et ses chœurs de hooligans ("Seul", "Ta destruction), les riffs tournoyants d'un Coroner ("Le voisin", "Ta destruction"). Egalement, de Metallica, les plages instrumentales lentes avec basse et arpèges (l'intro de "Le voisin", la transition centrale de "Au nom de dieu le père") ; de Megadeth, cette manière, à la "Hangar 18", de placer des micro solos de guitare entre les passages chantés (la fin de "Le voisin"). Mais avec le raisonnable "Horizons limités", on lorgnerait plus vers Maiden (de même que le long passage central instrumental de "Jérémy Clod" emprunte à Steve Harris au moins la structure de ses titres épiques). Au final, inutile de retenir toutes ces références, puisque la meilleure chose que l'on pourrait dire sur Psychose est qu'ils avaient vraiment leur personnalité propre : des riffs intelligents voire étonnants, des refrains modernes et inoubliables ("Seul", "Ta destruction", "Jérémy Clod", "Apartheid", "Enfants martyrs", "Horizons limités"), portés par un chant clair franc et sans fioritures. Ce qui n'empêchera pas le groupe de splitter peu après... Quel gâchis...
Grâce à cette réédition, on peut donc retrouver Psychose dont les membres, comme nous l'explique la bio fournie dans le livret, étaient passés en l'espace de quelques années du statut de grands débutants à un niveau carrément bluffant. L'album "Ta destruction" aurait bien pu se suffire à lui-même vu sa qualité, mais nous avons droit, pour prolonger l'expérience, à quelques bonus tracks : le single "Ni foi ni loi" et la démo "Le combat des chefs" avec le batteur Rémi Allibert au chant (ce qui donne un Psychose un plus roots, voire légèrement punk dans l'esprit) ; la démo "Liberté" marquant l'arrivée du vocaliste Nicolas Fréchet, sur laquelle on entend le groupe évoluer, se positionner (au passage, une version brute de "Jérémy Clod" mais dans laquelle tous les éléments sont bien en place).
vendredi 23 octobre 2020
lundi 19 octobre 2020
Throne of Iron : "Adventure one"
dimanche 11 octobre 2020
Hölöcäust : "Heavy metal mania - The singles"
jeudi 8 octobre 2020
mardi 22 septembre 2020
dimanche 13 septembre 2020
Archives Mayhem : "Extrême onction" (in Hard Rock Magazine - septembre 97)
lundi 7 septembre 2020
Mayhem : "Wolf's lair abyss"
samedi 5 septembre 2020
Iron Gypsy
mardi 1 septembre 2020
jeudi 27 août 2020
Idol Rich : "Working girls"
mercredi 26 août 2020
mercredi 19 août 2020
Q5 : "Steel the light"
lundi 10 août 2020
Thynn Ice
jeudi 6 août 2020
Voie de Fait : "Ange ou démon"
Fort de son unique album "Ange ou démon", Voie de Fait n'a donc pas dérogé à certaines règles ancrées dans le hard frenchy de l'époque... Avec d'ailleurs un talent certain.
Il paraît qu'à sa fondation, le groupe était fortement influencé par Ted Nugent. C'est vrai que l'on peut entendre quelques traces de l'écoute prolongée de l'Oncle Ted dans le fameux titre d'ouverture "Pas plus de seize ans", celui-là même que le groupe a interprété fièrement à la télévision française (vidéo disponible sur YouTube). Mais lorsque l'on parcourt cet "Ange ou démon", on peut aussi entendre du jeune Maiden ("Non coupable", et surtout le superbe morceau-titre, avec toute sa théâtralité, sa rupture tragique), du Judas Priest ("Paris Business", "Amnésie" avec son break / solo très caractéristique) et... du Trust. C'est d'autant plus vrai que Voie de Fait produit des textes sociaux assez vindicatifs. Alors, lorsque la musique se fait un peu plus hard rock ("Préjugés", "Images", "Qu'est-ce que je fous là" et son riff / lick lorgnant vers "Antisocial" ou encore "Mr Comédie"), on pense immanquablement à la bande à Bernie et Nono.
Cela n'empêche pas "Ange ou démon" d'être un classique du genre, bien peu ridé pour un disque datant de 1982. D'ailleurs, Voie de Fait sonnera, quoi qu'il arrive, différemment et toujours plus heavy qu'un Trust, notamment du fait de la voix de son chanteur : le sujet qui fâche (ou qui peut fâcher)... A l'époque, pour espérer sonner métal, il fallait un vocaliste puissant et montant aisément dans les aigus. Le moins que l'on puisse dire est que Voie de Fait avait recruté le bon candidat en la personne de Lounas Ourrad ! Cahier des charges presque trop rempli, les performances de Lounas étant quasiment excessives, au point de rendre la diction périlleuse (certains mots, certaines phrases deviennent méconnaissables, ce qui peut plaire à ceux qui n'aiment pas trop les textes en français). Question de goût : on n'aimera ou on rejettera ce timbre très haut perché ; on le trouvera beau ou carrément agaçant... Reste à admettre que, en plus de l'excellent travail des deux guitaristes et de la qualité des compositions, Lounas Ourrad a fortement (et forcément) participé à forger la personnalité de Voie de Fait.
Merci à No Remorse pour cette réédition : le bon son du vieux métal français à portée de toutes les oreilles et toutes les bourses.